Mali. "La résistance (...) est un devoir national" : Mahmoud Dicko, imam et bête noire de la junte, rejoint une nouvelle coalition d'opposants en exil

Actus. Au Mali, l’imam Mahmoud Dicko rejoint la Coalition des Forces pour la République (CFR), un nouveau mouvement d’opposition.

Mali. "La résistance (...) est un devoir national" : Mahmoud Dicko, imam et bête noire de la junte, rejoint une nouvelle coalition d'opposants en exil
Au Mali, l'imam Mahmoud Dicko a rejoint la CFR (Coalition des Forces pour la République), une coalition d'opposants exilés qui appelle à la "résistance" - Illustration - Rgaudin (Wikicommons)

Au Mali, l’imam Mahmoud Dicko, bête noire de la junte, a rejoint une nouvelle coalition d’opposants en exil. Elle porte le nom de Coalition des Forces pour la République, ou CFR, et ses activités ont débuté jeudi 4 décembre. "L'imam Mahmoud Dicko a donné son accord pour faire partie de la ‘Coalition des Forces pour la République’ (CFR) qui a commencé ses activités ce jeudi", a déclaré Ousmane Maïga, un fidèle. Depuis décembre 2023, Mahmoud Dicko réside à Alger et n’est plus retourné au Mali.

Dégradation des relations avec la junte

Soutien des militaires qui se sont emparés du pouvoir en renversant en août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, Mahmoud Dicko avait rapidement pris ses distances vis-à-vis de la junte. Sa présence en Algérie est un point de dissensions : elle a contribué à dégrader les relations entre Bamako et Alger, les militaires maliens accusant ce pays voisin de contribuer à "la déstabilisation" du Mali.

La vision de la CFR

La nouvelle coalition rejointe par l’imam appelle à la "résistance". "Nous forces vives, intellectuels, acteurs politiques, militaires républicains, leaders sociaux et membres de la diaspora, annonçons la création de la Coalition des Forces pour la République (CFR), mouvement de résistance démocratique et de sauvegarde nationale", déclarent les fondateurs du CFR dans un communiqué signé de leur porte-parole, Etienne Fakaba Sissoko. Dans leur communiqué, ils déclarent vouloir "mettre fin aux massacres de civils et de militaires en ouvrant un dialogue national avec les acteurs armés maliens, rétablir les libertés fondamentales (...), organiser une transition courte (18 mois maximum) vers un ordre constitutionnel légitime". La coalition compte dans ses membres d’anciens ministres et hommes politiques maliens. Certains ne souhaitent pas pour le moment être nommément cités "pour une raison de sécurité et de stratégie". Pour eux, "la résistance n'est plus une option morale : elle est un devoir national".

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