Les autorités maliennes ont interpellé « au moins une vingtaine » de militaires accusés de préparer une « tentative de déstabilisation » des institutions, selon des sources sécuritaires et politiques citées dimanche par l’AFP. Une source interne à l’armée a confirmé que les « arrestations nécessaires » avaient été effectuées.
Parmi les personnes visées figure le général Abass Dembélé, ancien gouverneur de la région de Mopti et figure respectée dans les rangs militaires, arrêté à Kati, près de Bamako. Un membre du Conseil national de transition évoque jusqu’à « une cinquantaine d’arrestations », toutes au sein de l’armée.
Un climat politique tendu
La junte, elle-même issue de deux coups d’État en 2020 et 2021, gouverne dans un contexte de restrictions sévères des libertés et de violences jihadistes persistantes. Depuis 2012, le Mali est en proie à une crise sécuritaire majeure alimentée par des groupes affiliés à Al-Qaïda, à l’État islamique et par des milices communautaires.
Les militaires au pouvoir se sont éloignés des partenaires occidentaux, notamment la France, pour se rapprocher de la Russie. Des mercenaires du groupe Africa Corps épaulent désormais l’armée malienne, mais sont régulièrement accusés d’exactions contre des civils.
Pour le sociologue malien Oumar Maïga, ces arrestations traduisent une « grogne » croissante au sein des forces armées. Certains soldats contesteraient le traitement privilégié accordé aux mercenaires russes au détriment des militaires maliens.
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