Les observateurs de l’Union africaine ont qualifié mardi 30 décembre d’"élections apaisées" le quadruple scrutin organisé dimanche 28 décembre en Centrafrique, où le président sortant Faustin-Archange Touadéra, 68 ans et candidat à un troisième mandat, est donné favori.
Élu une première fois en 2016 puis réélu en 2020 lors d’un scrutin entaché d’accusations de fraude, Faustin-Archange Touadéra est critiqué par l’opposition pour avoir fait adopter en 2023 une nouvelle Constitution lui permettant de se maintenir au pouvoir.
Une "marche en avant vers la démocratie"
Le chef de la mission d’observation de l’Union africaine, Bernard Makuza, ancien Premier ministre rwandais, a salué "une marche en avant vers la démocratie", estimant que ces élections, "sans commune mesure avec les processus électoraux de 2016 et de 2020", ont respecté les procédures légales en vigueur.
Les observateurs de l’UA étaient déployés dans trois des vingt préfectures que compte la République centrafricaine. Bernard Makuza a souligné que la "sécurisation globale" du pays avait permis la tenue du scrutin dans un "climat général de sérénité".
Tensions localisées et contestations de l’opposition
Selon des sources concordantes citées par la mission, le processus électoral s’est déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire, à l’exception de la préfecture du Haut-Mbomou, dans le sud-est du pays. Cette zone reste marquée par de fortes tensions entre les forces armées centrafricaines, appuyées par les mercenaires russes du groupe Wagner, et une milice locale d’auto-défense, l’AAKG.
L'opposition dénonce une "mascarade"
Lors d’une conférence de presse, en présence de diplomates étrangers, de la représentante spéciale de l’ONU et de la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, le porte-parole du parti Union républicaine centrafricaine (URCA), Yves Sanghamy Maikane, proche de l’opposant Anicet-Georges Dologuele, a dénoncé des malversations dans le processus électoral. L’opposition, dont une partie a boycotté le scrutin, parle d’une "mascarade" et accuse les institutions électorales d’être inféodées au pouvoir.
Les résultats provisoires sont attendus le lundi 5 janvier.
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