Durant une intervention sur la télévision publique RTNC, dimanche 28 décembre, Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées congolaises (FARDC), a mis en garde contre une "stratégie d'infiltration" attribuée au Rwanda, dans le contexte du conflit avec le groupe armé M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Le général a évoqué "d'autres stratagèmes pour porter un coup fatal à notre pays", soulignant notamment des infiltrations par des relations familiales ou matrimoniales.
Les propos suscitent la controverse
"Lorsque vous épousez aujourd'hui une femme tutsie, il faut faire attention", a déclaré Sylvain Ekenge. Selon lui, ces unions permettraient d'introduire des membres de la belle-famille dans les foyers pour influencer la descendance et diffuser des conceptions de "supériorité" tutsie. Les déclarations du général ont entraîné une polémique sur les réseaux sociaux. "Inacceptable que ce discours soit tenu par le porte-parole de nos forces armées", a réagi sur X John Nsana Kanyoni, administrateur à la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Le mouvement citoyen Lucha a dénoncé "un discours de haine", réclamant des sanctions. Plusieurs autres personnalités, comme l'ancien magistrat Frédéric Bola, ont dénoncé "une idéologie dangereuse", rappelant celle qui avait conduit au génocide des Tutsis au Rwanda. Selon l’ONU, il avait fait environ 800 000 morts, principalement parmi les membres de cette communauté, mais aussi des Hutus modérés. Le général Sylvain Ekenge a été suspendu lundi 29 décembre, ses propos ayant été qualifiés de discriminatoires.
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