Le jour de vote pour l’élection présidentielle en Centrafrique est fixé au dimanche 28 décembre. Le président sortant Faustin-Archange Touadéra brigue un troisième mandat, après le vote par référendum d’une nouvelle constitution, qui a supprimé le nombre maximum de mandats présidentiels. Une partie de l’opposition, qui accuse le président sortant de fraude, a annoncé boycotter l’élection. La course à la présidence reste cependant engagée, et six candidats feront face à Faustin-Archange Touadéra.
Anicet-Georges Dologuélé
Anicet-Georges Dologuélé est un des principaux rivaux du président sortant. Il se présente sous la bannière du parti URCA (Union pour le Renouveau centrafricain), parti qu’il a fondé en 2013. Loin d’en être à sa première élection, Anicet-Georges Dologuélé a été, à deux reprises, perdant face à Faustin-Archange Touadéra, au second tour des présidentielles de 2016 et 2021. Dans les années 1990, il a été ministre du Budget et Premier Ministre du président Ange-Félix Patassé. Chef de file de l'opposition, il s’est désolidarisé du Bloc pour la défense de la Constitution de 2016 (BRDC), qui a convenu de boycotter le scrutin cette année, dénonçant une "mascarade électorale". Le candidat a notamment dénoncé une dérive autoritaire du pouvoir durant la préparation du scrutin, jugeant l'Autorité nationale des élections (ANE) partiale et incompétente.
Henri-Marie Dondra
Henri-Marie Dondra est un autre opposant du pouvoir actuel en Centrafrique. Ancien ministre du Budget et Premier Ministre, il a démissionné du gouvernement avant de lancer sa campagne en tant qu’opposant. Fondateur du parti Les Réformateurs, il a par la suite rejoint le Mouvement Coeurs Unis (MCU) du président Touadéra, qu’il quittera après sa démission. En 2023, il fonde la parti centriste Unité républicaine (UNIR), qui se veut une passerelle entre le MCU et l'opposition. Deux de ses frères ont été emprisonnés en mars dernier pour tentative d’empoisonnement sur le président et un de ses proches. L’un d’eux est toujours en détention provisoire sans inculpation aujourd’hui. Henri-Marie Dondra a en retour dénoncé un "montage grossier" et l'"assassinat progressif de notre démocratie".
Serge Djorie
Président du Collectif d'alternance pour une nouvelle Centrafrique (CAPNCA) qu’il a fondé en 2015, Serge Djorie était lui aussi candidat à l’élection de 2021. Il y avait récolté 0,5% des voix. Serge Djorie a également exercé les fonctions de porte-parole du gouvernement et de ministre de la Communication et des médias jusqu'en janvier 2024.
Aristide Briand Reboas
Après une première participation à la présidentielle en 2021 où il a récolté 0,41% des votes, Aristide Briand Reboas a intégré le gouvernement lors du deuxième mandat de Faustin-Archange Touadéra en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports. En activité jusqu’au remaniement ministériel de janvier 2024, le chef du Parti chrétien démocrate (PCD) a par la suite été remplacé par le très contesté Héritier Doneng, chef d'une milice pro-gouvernementale.
Eddy Symphorien Kparekouti
Eddy Symphorien Kparekouti est à la tête du Parti d'unité et de reconstruction (PUR), ainsi que de la plateforme Union des forces démocratiques de l'opposition (UFDO). La lutte contre la pauvreté est un des points essentiels de sa campagne.
Marcellin Yalamende
Unique candidat indépendant en lice, Marcellin Yalamende n’a aucune expérience en politique. Pasteur évangéliste et entrepreneur dans le transport, il affirme vouloir harmoniser pouvoir politique et spiritualité.
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