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Centrafrique. Les cryptomonnaies "menacent la souveraineté économique" selon une ONG basée à Genève

Actus. L'ONG Global Initiative Against Transnational Organized Crime basée à Genève a publié mercredi 17 décembre un rapport dans lequel elle affirme que les initiatives liées à la cryptomonnaie en Centrafrique mettent en péril "l'avenir économique" du pays. En 2022, la Centrafrique est devenue le deuxième pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie officielle, après le Salvador en 2021.

Centrafrique. Les cryptomonnaies "menacent la souveraineté économique" selon une ONG basée à Genève
Selon une ONG internationale basée à Genève, les cryptomonnaies mettraient en péril l'avenir économique de la République centrafricaine. - Photo d'illustration

Dans un rapport publié mercredi 17 décembre, l’ONG Global Initiative Against Transnational Organized Crime avertit sur l’impact des cryptomonnaies en Centrafrique, le second pays au monde à avoir adopté le bitcoin comme monnaie officielle. Selon l’ONG, les initiatives liées à la cryptomonnaie mettraient en péril "l'avenir économique" du pays d’Afrique centrale.

Une cryptomonnaie comme monnaie officielle

La République centrafricaine, pays enclavé d’Afrique centrale, fait partie des nations les plus pauvres au monde. En avril 2022, son gouvernement adopte le bitcoin comme monnaie officielle, l’apposant aux côtés du franc CFA. Parallèlement à cela, le pays a légalisé l’usage des cryptomonnaies, malgré l’inquiétude et les réserves des banques centrales.

La Centrafrique a ensuite créé sa propre cryptomonnaie, le Sango, autorisant notamment son utilisation pour l’investissement, y compris par des ressortissants étrangers dans les titres miniers, agraires ou forestiers.

En avril 2025, le pays a lancé un "memecoin" (une cryptomonnaie basée sur un mème Internet, sans utilité économique ou transactionnelle), le "$Car", initialement perçu comme une arnaque par les acteurs du secteur. Son cours a chuté de plus de 90% quelques heures à peine après son lancement.

L’ONG remet en question les motivations du gouvernement

Pour l'ONG basée à Genève, ces initiatives défendues depuis 2022 par le président Faustin-Archange Touadéra "menacent la souveraineté économique" et "favorisent une mainmise accrue des acteurs étrangers et des réseaux criminels". Elle affirme que ce programme économique "semble être davantage adapté aux intérêts des investisseurs étrangers qu'aux besoins de sa propre population", en vue de la situation du pays, en proie à l’influence des états étrangers et à la criminalité transnationale organisée. Le président "invite ouvertement les organisations criminelles étrangères à s'emparer du pays et de son économie", expliquent les experts. "Les cryptomonnaies sont connues pour être exploitées par des réseaux criminels transnationaux à des fins de blanchiment d'argent, de trafic de drogue, de fraude, de ransomware, de contournement des sanctions et de financement du terrorisme", argumente le rapport.

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