Félix Landry Njoumé :"Nous devons changer le narratif de la Centrafrique"
Félix Landry Njoumé :"Nous devons changer le narratif de la Centrafrique"
Relancer l’activité bancaire et financière
Selon Félix Landry Njoumé, président de l’APECCA, et directeur général d’Ecobank Centrafrique, le pays sort d’une période d’instabilité qui a fragilisé son tissu économique et limité la bancarisation. “L’objectif des Bangui Financial Days est justement de rapprocher différents acteurs opérant en Centrafrique pour contribuer ensemble au relèvement de l’activité et des services financiers et bancaires dans le pays. L’objectif est de tout simplement vulgariser les services bancaires de façon à améliorer le taux de bancarisation.”
Aujourd’hui, le taux de bancarisation en Centrafrique reste faible, avec moins de 10 % de la population disposant d’un compte bancaire, selon la Banque centrale des États de l’Afrique centrale (BEAC). Les banques et institutions financières cherchent donc à développer de nouveaux services adaptés aux entreprises et aux particuliers.
Structurer l’économie pour soutenir la croissance
Pour le directeur général d’Ecobank Centrafrique, le secteur bancaire joue un rôle essentiel mais reste sous-exploité. “Pour qu’une banque puisse soutenir une économie, il faut que celle-ci soit bien structurée et notre démarche vise à contribuer à structurer l’économie centrafricaine. Les besoins sont énormes dans les différents secteurs d’activité : infrastructures, bâtiment, services, énergie… Tout est à faire dans cet environnement.”
Le produit intérieur brut (PIB) de la Centrafrique est estimé à environ 2,5 milliards de dollars (Banque mondiale, 2024), avec un PIB par habitant de moins de 600 dollars, l’un des plus faibles au monde. Le pays dépend largement de l’agriculture et de l’exploitation minière, mais le secteur financier demeure un levier peu exploité pour soutenir la diversification économique et les investissements.
⏳J-02 ! Le grand jour est presque là !
— Bangui Financial Days (@Bfd_officiel) November 10, 2025
Plus que deux jours avant le sommet qui va réunir tous les acteurs de la finance en Centrafrique.
Nous vous attendons ce 12 Novembre à l'Espace Lory (Bangui).
Avez-vous hâte ? Nous oui !#BanguiFinancialDays #BFD2025 #J2 pic.twitter.com/OSHmaIkZcr
Attirer les investisseurs et changer la perception du pays
Un des enjeux majeurs du forum est de faire évoluer la perception internationale de la Centrafrique, souvent considérée comme instable. Félix Landry Njoumé insiste sur l’importance de montrer les opportunités concrètes : “Il faut que nous changions le narratif de la Centrafrique. Sur le terrain, il y a des opportunités, et l’objectif d’un forum comme les Bangui Financial Days, c’est de mettre en lumière cette stabilité retrouvée et faire en sorte que les investisseurs viennent saisir les opportunités. Le marché présente des relais de croissance dans des domaines tels que l’énergie, le pétrole, les minerais et l’agriculture.”
Le forum réunira autorités publiques, banques commerciales, institutions multilatérales et fonds d’investissement, offrant ainsi une plateforme de dialogue pour formuler des recommandations concrètes et soutenir la relance économique dans un horizon proche.
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