Une coopération élargie entre Ankara et Khartoum
Selon un communiqué de la présidence turque, Recep Tayyip Erdogan a assuré que la coopération entre la Turquie et le Soudan serait « renforcée dans de nombreux domaines », allant du commerce et de l’agriculture à l’industrie de la défense et aux mines. Aucun détail supplémentaire n’a toutefois été communiqué sur la nature ou le calendrier de ces engagements.
La rencontre s’est déroulée à huis clos au palais présidentiel d’Ankara. Seules des images officielles montrant les deux dirigeants sur le perron et dans le bureau présidentiel ont été diffusées.
Le Président Erdoğan rencontre le Président du Conseil de souveraineté du Soudan, al-Burhan https://t.co/YaPc5U4XYw pic.twitter.com/F1VkjrFsyn
— Présidence de la République de Türkiye (@tcbestepe_fr) December 25, 2025
Un soutien turc assumé à l’armée soudanaise
Allié du général Burhane, Recep Tayyip Erdogan apporte un soutien militaire et économique à l’armée régulière soudanaise dans le conflit qui l’oppose aux Forces de soutien rapide (FSR), des milices paramilitaires rivales. La Turquie aurait notamment fourni des drones à l’armée soudanaise depuis le début de la guerre.
Lors de l’entretien, le président turc a de nouveau dénoncé « l’une des plus graves crises humanitaires au monde », évoquant des actes « pouvant constituer des crimes contre l’humanité », en particulier dans la région d’Al-Fasher, au Darfour.
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Appels à un cessez-le-feu et poursuite de l’aide humanitaire
Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé l’attachement de la Turquie à « la paix, la stabilité et l’intégrité territoriale du Soudan », tout en promettant la poursuite de l’aide humanitaire aux populations civiles. « L’objectif est de parvenir à un cessez-le-feu et d’instaurer une paix durable », a indiqué la présidence turque.
Déclenchée en avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de millions de personnes. Selon l’ONU, le conflit a engendré « la pire crise humanitaire au monde ».
Un conflit régionalisé
Si la Turquie soutient l’armée régulière, les Forces de soutien rapide sont accusées d’être appuyées par les Émirats arabes unis, une affirmation démentie par Abou Dhabi. Cette rivalité entre soutiens internationaux contribue à la complexité et à la prolongation du conflit soudanais.
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