Une peine confirmée pour « diffusion de fausses informations »
Jeudi, la cour d’appel égyptienne a confirmé la condamnation à cinq ans de prison d’Abdel Khalek Farouk, 68 ans, poursuivi pour « diffusion de fausses informations ». L’annonce a été faite par son avocat, Nabeh Elganadi, sur les réseaux sociaux. Arrêté en octobre 2024, l’économiste réputé avait été condamné en première instance un an plus tard, après la publication d’une série d’articles critiquant la politique économique du gouvernement.
Une figure reconnue de l’analyse économique
Abdel Khalek Farouk est connu en Égypte pour ses analyses des politiques publiques et de la situation économique du pays. Ses prises de position critiques à l’égard du pouvoir lui ont valu des poursuites judiciaires, dans un contexte où l’accusation de « diffusion de fausses informations » est régulièrement utilisée contre des journalistes, chercheurs, militants ou simples utilisateurs des réseaux sociaux.
Vives critiques des ONG de défense des droits humains
La condamnation de l’économiste avait suscité l’indignation d’organisations de défense des droits humains. Human Rights Watch avait appelé les autorités égyptiennes à annuler le jugement de première instance, dénonçant « le dangereux niveau de répression en Égypte », où « la recherche économique et le débat intellectuel sont criminalisés ».
The undersigned human rights organizations condemn the Egyptian authorities’ arrest of economist Abdel Khalek Farouk (67 years old) from his home on Sunday evening, October 20, 2024. We call for his immediate release and the dropping of all charges against him, holding the… pic.twitter.com/asjuQbqgsf
— Egyptian Front for Human Rights (@egyptian_front) November 6, 2024
Des ONG égyptiennes affirment également qu’Abdel Khalek Farouk n’a pas bénéficié d’un procès équitable et qu’il aurait subi de mauvais traitements en détention, notamment le refus d’un accès adéquat aux soins médicaux.
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Un climat de répression persistante
Sous la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi, l’Égypte est régulièrement mise en cause par les organisations internationales pour la répression exercée contre les opposants politiques et les voix critiques du régime. La confirmation de la peine d’Abdel Khalek Farouk s’inscrit dans ce contexte de restrictions durables des libertés publiques et de la liberté d’expression.
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