Depuis la tentative de coup d’État déjouée début décembre au Bénin, plusieurs militaires et personnalités politiques ont été arrêtés et placés en détention. Le député Soumaïla Sounon Boké, membre du parti d'opposition Les Démocrates, a été placé mardi 23 décembre en détention provisoire par les autorités béninoises. Selon des sources proches du dossier, il est accusé d'avoir écrit le message "C'est la fête" dans un groupe WhatsApp, après l'annonce du putsch par les mutins. Il devrait être jugé le mardi 30 décembre, selon des sources judiciaires.
De nombreuses investigations ouvertes depuis le putsch
La police judiciaire, chargée des investigations, a procédé à plusieurs interpellations afin d'identifier les auteurs, complices ou soutiens présumés de la tentative de coup. Chabi Yayi, membre du parti de Soumaïla Sounon Boké et fils de l'ancien président et désormais opposant Thomas Boni Yayi, est lui aussi poursuivi en lien avec la tentative de putsch. Candide Azannaï, ancien ministre de la Défense devenu président du parti d’opposition Restaurer l'espoir (RE), a été écroué samedi 20 décembre pour "complot contre l'autorité de l'État" et "provocation directe à la rébellion". Cinq militaires ont été placés en détention en même temps que l’opposant, accusés de "non-dénonciation de crimes". Une trentaine de personnes, majoritairement des militaires, ont également été incarcérées mi-décembre, poursuivies pour "trahison", "assassinat" et "attentat à la sûreté de l'État". Le Bénin a émis un mandat d'arrêt international contre l'influenceur panafricaniste et anti-occidental Kemi Seba pour "apologie de crimes contre la sûreté de l’État et incitation à la rébellion". Il avait soutenu la tentative de putsch sur les réseaux sociaux.
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