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Élection présidentielle en Guinée : qui sont les rivaux du général Mamadi Doumbouya ?

Actus. En Guinée, le scrutin présidentiel, fixé au 28 décembre, approche à grand pas. L’actuel président par intérim et chef du régime militaire, Mamadi Doumbouya, part en grand favori après l’exclusion son principal opposant Cellou Dalein Diallo et la suspension du parti de ce dernier. Alors, qui sont les candidats toujours en lice pour la présidentielle ?

Élection présidentielle en Guinée : qui sont les rivaux du général Mamadi Doumbouya ?
Le scrutin présidentiel aura lieu le dimanche 28 décembre en République de Guinée. Qui sont les huit candidats qui feront face au président par intérim Mamadi Doumbouya ?

"Il n’y aura pas d’élection, c’est une mascarade", avait déclaré lundi 17 novembre Cellou Dalein Diallo, opposant en exil exclu de la course à la présidence en Guinée, alors invité d’Africa radio. Le président du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dont les activités ont été à nouveau interrompues le mercredi 17 décembre après une première suspension au mois d’août, ne se disait pas surpris de la participation de Mamadi Doumbouya au scrutin. L'adoption dimanche 21 septembre par référendum de la nouvelle Constitution, qui permet désormais la candidature de membres du régime militaire, a permis au général de se présenter. Il part en grand favori de la course à la présidence, après l’exclusion des principaux opposants. Ses rivaux sont pour la plupart peu connus du grand public. Qui sont donc les huit candidats toujours en lice qui feront face au général Doumbouya le dimanche 28 décembre ?


Faya Millimouno, Bloc Libéral

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Faya Millimono (© Le Bloc Libéral)


A la tête du Bloc Libéral, un des partis encore publiquement critique du régime, Faya Millimouno s’était déjà présenté à la présidentielle de 2015 remportée par Alpha Condé, et avait reçu 1,39% des voix. Son parti a récemment annoncé l’enlèvement dans le nuit du mardi 2 au mercredi 3 décembre du directeur adjoint de sa campagne, Massa Douago Guilavogui. Le Bloc Libéral dénonce une "stratégie de la terreur" visant à "étouffer les voix dissidentes".


Bouna Keïta, Rassemblement pour une Guinée Prospère (RGP)

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Bouna Keïta (© Assemblée Nationale de Guinée)


Bouna Keïta est la candidat à la tête du Rassemblement pour une Guinée Prospère, ou RGP. Candidat à la présidentielle de 2010 qui avait été remportée par Alpha Condé, il avait perdu au premier tour. Le politique avait ensuite été élu député lors des élections législatives de 2020 où il avait obtenu un siège.


Abdoulaye Yéro Baldé, Front démocratique de Guinée (Frondeg)

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Abdoulaye Yero Baldé (© Frondeg)


Ancien ministre de l'Enseignement supérieur sous l'ex-président Alpha Condé (2010-2021), Abdoulaye Yéro Baldé avait démissionné du gouvernement pour manifester son opposition au changement de Constitution en 2020, qui avait permis à l’ancien président de briguer un troisième mandat. Il est le chef du Front démocratique de Guinée, ou Frondeg.


Makalé Camara, Front pour l’Alliance Nationale (Fan)

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Makalé Camara (© Front pour l'Alliance Nationale)


Chef du Front pour l’alliance Nationale, ou Fan, Makalé Camara est la seule femme figurant parmi les neufs candidats. Candidate à la présidentielle de 2020 où elle avait récolté 0,73% des voix, elle a été Ministre de l’agriculture sous le régime du général Lansana Conté (1984-2008) puis ministre des Affaires étrangères entre 2015 et 2017.


Ibrahima Abé Sylla, Nouvelle génération pour la République (NGR)

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Ibrahima Abé Sylla (© Facebook Ministère de l’Energie de l’Hydraulique et des Hydrocarbures Guinée)


Candidat pour le parti de la Nouvelle génération pour la République, ou NGR, Ibrahima Abé Sylla était candidat aux élections présidentielles de 2010 et 2020, il y avait obtenu respectivement 3,24% et 1,5% des voix. En 2020, il a été élu député et a siégé à l’Assemblée Nationale dissoute lors du putsch de 2021.


Abdoulaye Kourouma, Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD)

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Abdoulaye Kourouma (© Assemblée Nationale de Guinée)


Candidat représentant le parti Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD), Abdoulaye Kourouma n’en est, lui-aussi, pas à sa première élection présidentielle. Candidat au scrutin de 2020, il y avait obtenu 0,47% des voix. Il a également siégé comme député à l’Assemblée dissoute en 2021, à partir de 2020.


Mohamed Nabé, Alliance pour le renouveau et le progrès (ARP)

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Mohamed Nabé (© ARP)


Ancien trésorier du parti UNPG, qui fusionnera plus tard avec le RPG Arc-en-ciel, Mohamed Nabé crée le parti Alliance pour le renouveau et le progrès, ou ARP, en 2021. Le samedi 1er novembre, il est élu président du parti à l’issue d’un vote interne où il a récolté 91% des voix. Son parti entend bâtir "une Guinée moderne, unie et prospère".


Mohamed Tounkara, Indépendant

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Mohamed Tounkara (© Facebook President Mohamed Sherif Tounkara)


Mohamed Tounkara est un candidat indépendant. Il créé la surprise en devenant le second candidat indépendant à voir sa candidature validée, après avoir obtenu le nombre de parrainages nécessaires. Ayant fait carrière dans la vente de pierres précieuses, il a travaillé dans divers pays du continent. En 2020, il est élu député à l’Assemblée Nationale, où il restera jusqu’au putsch de 2021. Il porte l’idée du "Renouveau Citoyen".

Tous feront face au général Mamadi Doumbouya, actuel président par intérim en République de Guinée. Nommé commandant du groupement des forces spéciales de l'armée guinéenne en 2018, il devient commandant en 2020 et conduit le coup d'Etat de 2021 qui renverse le président Alpha Condé. Il dépose son dossier de candidature le lundi 3 novembre auprès de la Cour suprême. Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, l'actuel président a vanté ses réalisations en infrastructures, a promis de lutter contre la corruption, et a ambitionné de "faire de la Guinée un pays émergent".

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Mamadi Doumbouya (© République de Guinée Présidence) 

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