RDC : nouveaux combats autour d’Uvira entre forces pro-Kinshasa et le M23

Des frappes signalées au port de Kalundu 

Selon plusieurs sources locales, des combats ont éclaté tôt vendredi matin dans la région d’Uvira. Martin Mafikiri Mashimango, responsable de la société civile locale, a indiqué que « deux vedettes appartenant au M23 ont été bombardées au port de Kalundu avant de prendre feu ». Des habitants ont affirmé avoir vu un avion pilonner la zone portuaire. Une source sécuritaire congolaise a confirmé sous couvert d’anonymat que des drones avaient ciblé « deux vedettes ennemies » jugées comme un obstacle à la progression des forces pro-Kinshasa.

Guerre à l'#Est de la #RDC: Selon des images partagées dans les réseaux sociaux, des #Speedboat utilisés par les #RDF, sur le #lacTanganyika, pour appuyer les #M23, ont été ciblés par des tirs en provenance des collines surplombant la ville d'#Uvira, au #SudKivu pic.twitter.com/aWDxCIhKTM

— MEDIACONGO.NET (@mediacongo) December 26, 2025

Affrontements nocturnes sur la colline de Kavimvira 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des explosions et des tirs ont également été entendus sur la colline de Kavimvira, où des affrontements opposaient les milices Wazalendo, alliées de Kinshasa, aux combattants du M23. La situation reste confuse, aucune information officielle n’ayant encore été fournie sur un éventuel bilan humain. Uvira, ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, occupe une position stratégique en contrôlant la frontière terrestre avec le Burundi, allié militaire de la RDC. 

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Un cessez-le-feu fragile après l’accord de Washington 

Le M23 s’était emparé d’Uvira le 10 décembre, après avoir pris Goma en janvier puis Bukavu en février, avant de lancer une nouvelle offensive dans le Sud-Kivu le long de la frontière burundaise. Ces avancées ont eu lieu alors que la RDC et le Rwanda signaient à Washington un accord de paix sous l’égide du président américain Donald Trump. Le 17 décembre, le groupe armé avait annoncé son retrait d’Uvira sous pression américaine, tout en appelant à protéger la ville contre toute « remilitarisation ». Toutefois, selon des sources locales, des policiers et agents de renseignement du M23 étaient encore présents sur place vendredi. Contacté par l’AFP, le M23 n’a ni confirmé ni infirmé la perte de ses embarcations.