Présidentielle en Guinée : "Je suis candidat pour donner un espoir aux Guinéens" déclare Abdoulaye Yéro Baldé

Candidat à l’élection présidentielle du 28 décembre, Abdoulaye Yéro Baldé, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et président du Front pour la démocratie en Guinée (Frondeg), dit vouloir redonner espoir aux Guinéens et défendre les valeurs démocratiques. Dans un scrutin dominé par la candidature du chef du régime militaire, le général Mamadi Doumbouya, il affirme porter un projet de rupture et de rassemblement. 

Abdoulaye Yéro Baldé : "Nous voulons rassembler tous les Guinéens"

« Briguer la magistrature suprême relève pour moi d’un devoir » 

Après 67 ans d’indépendance, Abdoulaye Yéro Baldé estime que la Guinée n’a pas encore tenu toutes ses promesses. C’est ce constat qui, selon lui, l’a poussé à se présenter à l’élection présidentielle du 28 décembre. « Je suis candidat pour donner espoir aux Guinéens, pour leur offrir une alternative crédible, afin qu’ils ne désespèrent pas de la Guinée », explique-t-il. Convaincu du potentiel du pays, il voit sa candidature comme un engagement personnel : « Briguer la magistrature suprême relève pour moi d’un devoir ». 
  

Un scrutin sous tension démocratique 

Neuf candidats sont en lice pour convaincre les électeurs en un mois de campagne. Mais le contexte politique reste marqué par la domination du général Mamadi Doumbouya, candidat indépendant et grand favori du scrutin, alors que plusieurs figures majeures de l’opposition n’ont pas été autorisées à se présenter. 
Pour Abdoulaye Yéro Baldé, cette situation illustre un recul démocratique préoccupant. « La démocratie a reculé dans notre pays depuis un bon moment », affirme-t-il, justifiant ainsi son engagement politique : « Je me présente pour me lever, défendre les valeurs de la démocratie, de liberté et de justice ». 

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Une campagne portée par la mobilisation populaire 

Sur le terrain, le candidat du Frondeg dit bénéficier d’un fort soutien populaire. « Nous recevons partout un accueil chaleureux », assure-t-il, voyant dans cette mobilisation un message clair des électeurs. « Le pouvoir appartient au peuple », insiste-t-il, estimant que de nombreux Guinéens ont identifié en lui « l’alternative la plus crédible pour incarner le changement ». 
Il reconnaît toutefois que la compétition électorale ne se déroule pas dans des conditions équitables. « Le constat est que nous ne sommes pas dans les mêmes conditions que certains de nos concurrents », déplore-t-il, sans citer de noms.

[𝐊𝐢𝐬𝐬𝐢𝐝𝐨𝐮𝐠𝐨𝐮, 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐜𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐦’𝐚 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞́.]

À Kissidougou, dès l’entrée dans la ville, j’ai été profondément ému par l’accueil exceptionnel qui m’a été réservé. La foule, très enthousiaste, a accompagné notre cortège jusqu’à la tribune, dans une… pic.twitter.com/J2VyDc78gO

— Abdoulaye Yero Baldé (@frondegcom) December 17, 2025

 
 Éducation, santé, emploi : les piliers de son projet  

Le programme d’Abdoulaye Yéro Baldé s’articule autour de cinq grandes priorités. « Notre projet de société est très clair », affirme-t-il, citant l’éducation, la santé, les infrastructures, l’emploi, l’égalité et le numérique comme axes centraux de son action. 
Ancien ministre de l’Enseignement supérieur, il place la formation et le développement des compétences au cœur de sa vision, estimant qu’ils sont indispensables pour permettre à la Guinée de tirer pleinement parti de ses ressources humaines et économiques. 

Une stratégie de rassemblement en cas de second tour 

Si aucun candidat n’est élu dès le premier tour, Abdoulaye Yéro Baldé mise sur une dynamique d’alliances. Il affirme déjà bénéficier du soutien de plus de 60 partis politiques. « Nous allons renforcer cette alliance avec tous les partis qui ne l’ont pas encore fait avec nous », explique-t-il, affichant une ambition claire : « Nous voulons rassembler tous les Guinéens ».  
À moins de deux semaines du scrutin, le candidat du Frondeg entend ainsi se poser en alternative politique et démocratique dans une élection décisive pour l’avenir institutionnel du pays.