La junte burkinabè a adopté jeudi 4 décembre un projet de loi visant à réintroduire la peine de mort, abolie en 2018. Le texte prévoit son application pour des infractions comme la haute trahison, le terrorisme ou l’espionnage. La dernière exécution au Burkina remonte à 1988, rappelle Amnesty International.
L’Assemblée législative de transition doit encore valider le projet. Amnesty exhorte les autorités à y renoncer, jugeant ce retour en arrière « dangereux » et contraire aux avancées obtenues ces dernières années.
ONG inquiètes d’un outil répressif
Pour Marceau Sivieude, directeur régional d’Amnesty, cette mesure pourrait devenir un instrument de répression visant « les voix discordantes ». Plusieurs ONG dénoncent déjà un climat d’intimidation, marqué par des enlèvements de critiques du régime.
Le texte sanctionne également « la promotion et les pratiques homosexuelles », après une première loi adoptée en septembre instaurant jusqu’à cinq ans de prison pour ces pratiques.
Un pays fragilisé par la crise sécuritaire
Arrivé au pouvoir après un coup d’État en 2022, le capitaine Ibrahim Traoré mène une ligne souverainiste et anti-occidentale, tout en se rapprochant de partenaires comme la Russie ou l’Iran. Le Burkina reste confronté à des attaques jihadistes massives, qui ont considérablement dégradé la sécurité dans de vastes régions.
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