Vendredi 19 septembre 2025, des jihadistes ont attaqué les localités de Banki et Freetown, situées près de la frontière camerounaise. Selon des témoins, l’assaut a commencé vers minuit et a provoqué la panique des habitants. “Partout, les gens criaient et couraient”, raconte Amina Bakari, réfugiée de l’autre côté de la frontière.
5.000 civils déplacés
D’après un rapport de sécurité destiné à l’ONU, vu par l’AFP, les assaillants appartenaient au groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). Les combats ont causé la mort d’au moins deux soldats et deux civils. Un civil avait déjà été tué dans les premières heures de l’attaque. L’armée nigériane, appuyée par des renforts et l’aviation, affirme avoir repoussé les insurgés, mais 5.000 personnes ont fui vers le Cameroun.
Un conflit toujours meurtrier
Depuis 2009, le nord-est du Nigeria est ravagé par une insurrection jihadiste menée d’abord par Boko Haram, puis par ses factions dissidentes. Le conflit a déjà fait environ 40.000 morts et plus de deux millions de déplacés. Si l’intensité des attaques a diminué par rapport à la période 2013-2015, l’Iswap cible désormais régulièrement les villages et les bases militaires, notamment dans l’État de Borno, épicentre de la crise.
Une instabilité régionale persistante
Cette offensive survient moins de deux semaines après un raid meurtrier près de Darul Jamal, également à proximité du Cameroun, qui avait fait jusqu’à 90 victimes. Les attaques récurrentes témoignent de la difficulté des forces nigérianes à sécuriser durablement la zone frontalière.
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