Au moins 63 personnes, civils et militaires confondus, ont été tuées vendredi 5 septembre dans la ville de Darul Jamal, à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun. Le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum, a confirmé ce bilan, précisant que cinq soldats figuraient parmi les victimes.
Des assaillants venus par dizaines
Selon des témoins, des combattants jihadistes sont arrivés en nombre à moto, armés de fusils d’assaut, avant de tirer sur les habitants et d’incendier des maisons. "Ils sont arrivés en criant et en tirant sur tout ce qui bouge", a raconté Malam Bukar, qui a fui avec sa famille. Au retour, les survivants ont découvert "des corps partout".
Familles déplacées de nouveau frappées
De nombreuses victimes étaient des familles récemment installées à Darul Jamal après la fermeture d’un camp de déplacés à Bama. "Le gouvernement nous avait dit que nous serions en sécurité ici", a témoigné Hajja Fati, qui a perdu son frère.
Boko Haram pointé du doigt
Une source sécuritaire a affirmé que l’attaque avait été menée par Ali Ngulde, un commandant de Boko Haram. Le groupe islamiste mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria, faisant plus de 40.000 morts et 2 millions de déplacés. L’armée nigériane a répliqué, affirmant avoir tué une trentaine de combattants.
Un conflit toujours actif
Si les violences jihadistes ont diminué par rapport au pic de 2013-2015, Boko Haram et sa branche dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), continuent de cibler des villages et des bases militaires dans l’État de Borno, épicentre du conflit.
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