En Tanzanie, la police a interdit les rassemblements annoncés pour le 9 décembre, jour de fête nationale. Cette décision intervient après les violences massives qui ont suivi les élections du 29 octobre, jugées frauduleuses par l’opposition et plusieurs observateurs. La présidente Samia Suluhu Hassan a été déclarée réélue avec 98 % des voix.
Selon l’opposition et des ONG, plus de 1 000 personnes auraient été tuées par les forces de sécurité lors de plusieurs jours de manifestations. Les autorités refusent pour l’instant de communiquer un bilan.
Manifestations interdites : la police verrouille la rue
Dans un communiqué, le porte-parole de la police David Misime affirme qu’« aucune notification officielle » n’a été déposée et évoque des « tactiques illégales » justifiant l’interdiction totale des rassemblements. Les organisateurs seraient, selon lui, basés en Tanzanie mais également à l’étranger, via des comptes anonymes.
L’annonce intervient alors que Meta a suspendu les comptes Instagram de deux militants ayant diffusé des images des violences électorales.
Une répression dénoncée par la communauté internationale
Les critiques se multiplient. Washington a annoncé un « examen approfondi » de sa relation avec Dar es-Salaam. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme alerte sur une « intensification de la répression » contre l’opposition.
Malgré le climat de peur, une partie de la population entend maintenir la pression et appelle toujours à descendre dans la rue. Un bras de fer politique désormais sous haute surveillance.
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