"Lancez les avions de la déportation", a réagi Tricia McLaughlin, secrétaire adjointe à l’Intérieur des États-Unis, sur X, après l’autorisation de la Cour suprême de reprendre les expulsions. L’ordonnance d’un tribunal, qui exigeait que les migrants expulsés en masse puissent contester leur renvoi, a été levée. Les expulsions vers des États tiers ont donc repris.
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La décision de la Cour suprême, dominée par les conservateurs, annule celle de Brian Murphy, juge libéral du district de Boston. Celui-ci avait estimé que la politique du gouvernement, consistant à exécuter des expulsions vers des pays tiers sans préavis ni réelle possibilité de déposer une demande fondée sur la crainte, violait de manière incontestable les garanties de procédure prévues par la Constitution américaine.
"Victoire pour la sûreté et la sécurité du peuple américain"
Le juge fédéral avait ainsi ordonné en avril l'arrêt des expulsions vers des pays tiers, estimant que les personnes sans papiers n'avaient pas les moyens de contester leur renvoi. Il avait précisé que les migrants devaient disposer d’au moins 15 jours pour faire appel de la décision et fournir des preuves qu’ils risquaient la torture ou la mort s’ils étaient expulsés.
Illegal aliens pretend they’re persecuted back in their home countries.
— 🇺🇸 Mike Davis 🇺🇸 (@mrddmia) June 23, 2025
So the Trump administration sends them to another country.
Adios.
An activist judge tried to block this.
The Supreme Court just sided with the Trump administration.
Again, adios.https://t.co/xJmddaAUnb pic.twitter.com/hWpUpRsr1R
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L'affaire initiale concerne huit personnes condamnées pour des crimes violents aux États-Unis, selon le gouvernement. Embarqués dans un vol à destination du Soudan du Sud, elles se trouvent désormais à Djibouti en raison de la suspension judiciaire. Il s'agit de deux Myanmarais , d’un Vietnamien, d’un Laotien, de deux Cubains, d’un Mexicain et d’un Sud-Soudanais. Ces personnes ont été placés sur une base navale américaine à Djibouti, dans un conteneur maritime aménagé.
Une vaste opération de répression
Le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) a salué la décision de la Cour suprême, la qualifiant de "victoire pour la sûreté et la sécurité du peuple américain". Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, évoquant une "invasion" des États-Unis par des "criminels venus de l’étranger", et communiquant largement sur le sujet.
Cette ordonnance de la Cour intervient dans un contexte de vaste répression. Le président Donald Trump s’est engagé à expulser des millions de personnes en situation irrégulière du territoire américain.
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