L’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique a annoncé, dimanche 12 octobre, l’élection de Boualem Sansal parmi ses quarante membres. L’écrivain de 80 ans, emprisonné depuis novembre 2024 en Algérie, incarne, selon le secrétaire perpétuel Yves Namur, « la fonction créatrice de l’écrivain inséparable de la liberté dans laquelle elle s’exerce ».
Déjà lauréat d’un prix de littérature francophone de l’Académie en 2007, Boualem Sansal rejoint ainsi un cercle prestigieux de lettres francophones, où dix fauteuils sont réservés à des membres étrangers.
Une reconnaissance internationale
Condamné à cinq ans de prison pour “atteinte à l’unité nationale”, verdict confirmé en appel le 1er juillet dernier, l’auteur du Village de l’Allemand ou de 2084 reste une voix majeure de la littérature engagée.
Cette élection, alors qu’il est malade et détenu, résonne comme un acte de solidarité intellectuelle venu de Belgique, pays qui célèbre « la liberté de pensée et d’expression » chère à Sansal.
Fondée en 1920, l’Académie royale de Belgique perpétue une tradition littéraire ouverte sur le monde francophone — un symbole fort pour un écrivain que ni la prison ni la censure ne parviennent à faire taire.
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