Extradition d’un Algérien vers les États-Unis : la justice française donne son feu vert

Actus. La cour d’appel de Paris a donné un avis favorable à l’extradition de Sami D., un Algérien de 39 ans accusé de fraude électronique aux États-Unis, où il risque jusqu’à 207 ans de prison.

Extradition d’un Algérien vers les États-Unis : la justice française donne son feu vert
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a rendu mercredi 3 septembre un avis favorable à l’extradition de Sami D. - Illustration - Wikimedia Commons

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a rendu mercredi 3 septembre un avis favorable à l’extradition de Sami D., 39 ans, vers les États-Unis. Cet Algérien est accusé de fraude électronique massive entre 2017 et 2020. Il reste assigné à résidence électronique dans l’attente d’une décision définitive. Le mis en cause peut encore se pourvoir en cassation. En cas de confirmation, la décision finale appartiendra au Premier ministre.

Des accusations lourdes aux États-Unis

Selon les autorités américaines, Sami D. aurait détourné des noms de domaines internet, ensuite revendus pour des sommes allant de 60.000 à 2 millions de dollars. Il est également soupçonné d’avoir usurpé l’identité d’un juge en Virginie, État à l’origine du mandat d’arrêt émis en 2021. Interpellé à Paris à l’été 2024 alors qu’il résidait à Dubaï, il encourt jusqu’à 207 ans de prison : 200 ans pour fraude informatique, deux ans pour usurpation aggravée et cinq ans pour falsification de signature.

La défense dénonce un « loto judiciaire »

Son avocat, Me David-Olivier Kaminski, affirme que son client clame son innocence et qu’il aurait lui-même été victime d’une usurpation d’identité. Il avait dénoncé en juillet un « loto judiciaire américain », pointant le risque d’une condamnation démesurée. Les États-Unis ont toutefois évoqué des peines moindres possibles en cas de plaidoyer de culpabilité, des réductions annuelles de peine, voire une hypothétique grâce présidentielle.

L’affaire reste donc suspendue à la décision de la Cour de cassation, puis du gouvernement français, avant un éventuel transfert de l’accusé outre-Atlantique.

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