Côte d'Ivoire. Dans un pays sous tension à l'approche de l'élection présidentielle, un gendarme tué par balles

En Côte d'Ivoire, un gendarme a été tué lundi 20 octobre par "des tirs d’arme à feu" lors d’une patrouille de sécurisation dans le sud du pays, une région marquée par des tensions et des manifestations sporadiques à l’approche de l'élection présidentielle prévue samedi 25 octobre.

Une embuscade meurtrière avant l’aube

Avant l’aube, un sous-lieutenant de l’escadron d’Agboville "a perdu la vie au cours d’une mission commandée de patrouille de sécurisation", a indiqué la gendarmerie nationale dans un communiqué. "Alors qu’il progressait avec les gendarmes sous ses ordres sur l’axe Agboville-Azaguié, la patrouille a essuyé des tirs d’arme à feu à 500 mètres de la localité de Grand Yapo", a précisé la même source. L’officier, "atteint à l’épaule et à l’abdomen", a succombé à ses blessures.

La gendarmerie n’a pas précisé l’identité des auteurs de cette embuscade. L’attaque survient dans un contexte politique tendu, alors que l’opposition dénonce l’exclusion de ses deux principaux candidats, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, et conteste la candidature du président sortant Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.

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Un climat politique sous pression

Depuis une semaine, des mouvements de protestation ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, bastions historiques de l’opposition. Plus de 700 personnes ont été arrêtées à travers le pays, certaines pour des faits qualifiés "d’actes de terrorisme", selon le procureur Oumar Braman Koné. Une trentaine d’entre elles ont déjà été condamnées à trois ans de prison pour "troubles à l’ordre public".

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Lors des dernières manifestations, un homme a été tué par balles à Bonoua, selon la police, qui évoque "des individus non identifiés". Amnesty International a récemment appelé les autorités à cesser de "réprimer" les rassemblements.

Quatre candidats d’opposition restent en lice face à Alassane Ouattara : Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou. Leur campagne se déroule jusqu’ici sans heurts, leurs meetings n’étant pas concernés par les interdictions.