À quelques semaines de l'élection présidentielle du samedi 25 octobre en Côte d'Ivoire, le gouvernement a annoncé jeudi 2 octobre l’interdiction des meetings et manifestations contestant l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition. Une décision qui vise directement le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam, dont les candidatures ont été rejetées par le Conseil constitutionnel.
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Le 8 septembre, l’institution a publié la liste définitive des candidats, écartant l’ancien président Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, chef du PDCI, une décision vivement critiquée par leurs formations. Le Conseil national de sécurité (CNS) a dénoncé jeudi des discours "xénophobes, haineux et subversifs" et rappelé que "les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours".
"Risques élevés de troubles"
Dans ce contexte, l’opposition avait appelé à une marche samedi "pour la démocratie, la justice et la paix". Celle-ci a été interdite par la préfecture au motif de "risques élevés de troubles à l’ordre public". Le PPA-CI de Laurent Gbagbo a dit "prendre acte" de cette interdiction et a reporté son rassemblement au 11 octobre. "Le PPA-CI déplore cette situation mais appelle ses militants à rester mobilisés", a déclaré Sébastien Dano Djedje, secrétaire exécutif du parti.
Les deux formations dénoncent par ailleurs une vague d’arrestations et l’incarcération de plusieurs opposants depuis juin. L’opposition critique aussi la candidature d’Alassane Ouattara, en lice pour un quatrième mandat. Si la Constitution fixe une limite de deux mandats, le Conseil constitutionnel estime que l’adoption de la nouvelle loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro.
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Quatre autres candidats d’opposition restent en lice : Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou.
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