Présidentielle en Côte d’Ivoire : Ahoua Don Mello se déclare candidat, en l’absence de Gbagbo

Actus. Vice-président du parti de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire ce jeudi 31 juillet, dans un contexte d’exclusion judiciaire de l’ex-chef d’État.

Présidentielle en Côte d’Ivoire : Ahoua Don Mello se déclare candidat, en l’absence de Gbagbo
Une "candidature de précaution" face à l’inéligibilité de Gbagbo - Ahoua Don Mello

Le climat politique s’échauffe à quatre mois de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Ahoua Don Mello, vice-président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) fondé par Laurent Gbagbo, a officiellement annoncé sa candidature ce jeudi lors d’une conférence de presse à Abidjan. Il justifie sa décision comme une "précaution" en cas de confirmation de l’inéligibilité de l’ancien président.

« Afin d’éviter la politique de la chaise vide, je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle », a-t-il affirmé, alors que le scrutin est prévu le 25 octobre prochain.

Gbagbo écarté de la course par la justice

Le 6 juillet, le Conseil constitutionnel a écarté quatre figures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo, de la liste des candidats éligibles, en raison de décisions judiciaires passées. Le PPA-CI n’a toutefois pas encore validé la candidature de Don Mello, qui reste en désaccord avec la direction du parti, ayant récemment exclu deux membres pour leur soutien affiché au vice-président.

Une alternative temporaire ?

Ahoua Don Mello insiste : si Laurent Gbagbo venait à être réintégré dans la course grâce à la "lutte démocratique" à venir, sa propre candidature serait retirée immédiatement. Une note interne dans laquelle il proposait d’anticiper l’inéligibilité de Gbagbo avec plusieurs candidatures de rechange avait déjà fuité dans la presse locale début juillet.

Un acteur aux réseaux internationaux

Ingénieur, ancien ministre sous Gbagbo, Ahoua Don Mello joue également un rôle à l’international. Il est vice-président du groupe des Brics et conseiller auprès du patronat russe, ce qui renforce sa stature sur la scène politique.

Un scrutin sous tension

Cette annonce intervient dans un contexte politique tendu. Le président sortant Alassane Ouattara a déclaré mardi qu’il briguerait un quatrième mandat, alimentant les critiques d'une partie de l'opposition et ravivant le débat sur les limites constitutionnelles du pouvoir.

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