Sans surprise, Alassane Ouattara se présente pour un quatrième mandat à l’élection présidentielle. Le candidat part avec un avantage, en raison de l’exclusion des principaux leaders de l’opposition. Au pouvoir depuis 2011, il a annoncé sa candidature ce mardi 29 juillet.
À 83 ans, Alassane Ouattara a déclaré dans une allocution retransmise à la télévision : "Je veux que notre chère Côte d’Ivoire continue de demeurer un pays prospère, en paix et en sécurité", a-t-il affirmé. Ses partisans le martelaient depuis des mois : il est leur candidat "naturel", il reste le leader incontesté de la majorité. L'opposition, elle, l'accuse de "dérives autoritaires" et de choisir ses adversaires.
"Je suis candidat"
"Je suis candidat parce que la Constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat et ma santé le permet. Je suis candidat parce que notre pays fait face à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent, dont la gestion exige de l’expérience", ajoute Alassane Ouattara.
- Pour approfondir : Alassane Ouattara : "Le contexte politique demande une certaine prudence", analyse Sylvain Nguessan
Depuis plusieurs mois, les cadres de la majorité présidentielle demandaient à Alassane Ouattara de se présenter à nouveau. Ces appels ont été lancés lors de nombreuses manifestations organisées partout dans le pays. Fin juin, son parti, le RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), a adopté une résolution le désignant comme son candidat.
Les figures principales de l’opposition, dont Laurent Gbagbo (PPA-CI) et Tidjane Thiam (PDCI), ont été supprimé de la liste des candidats par la Commission électorale indépendante (CEI), les empêchant de se présenter. Malgré la présence d'autres personnalités de l'opposition au scrutin du 25 octobre, notamment Simone Gbagbo, l'ancienne Première dame, ou Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, ces derniers sont moins connus du grand public.
Déclaration du Président de la République, @AOuattara_PRCI, ce mardi 29 juillet 2025. pic.twitter.com/dMpi0MR1Dz
— Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) July 29, 2025
Gouvernance stricte
La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, une croissance dépassant quasiment chaque année les 7%. Mais les inégalités restent importantes, tout comme la corruption. Les détracteurs du dirigeant lui reprochent un endettement incontrôlé (autour de 60% du PIB), ainsi que de profondes lacunes dans l'éducation et la santé publique. Le pays a retrouvé une stabilité depuis la crise post-électorale de 2010-2011 mais reste gouverné "d'une main de fer" et les manifestations sont rarement autorisées.
Sur la scène internationale, l'organisation - et la victoire - de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en janvier 2024 est un succès. Pendant son troisième mandat, Alassane Ouattara a aussi vu la situation sécuritaire au Sahel se dégrader. La Côte d'Ivoire doit désormais composer avec des voisins dirigés par des juntes militaires qui lui sont hostiles - en particulier le Burkina Faso - et dont la présence jihadiste est forte sur ces territoires. Une menace qu'elle réussit pour l'heure à endiguer.
Avec l'AFP.
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