Tentative de chantage du roi du Maroc Mohammed VI : deux journalistes français condamnés en appel

Actus. La cour d’appel de Paris a condamné jeudi 2 octobre deux journalistes français à des peines de prison avec sursis pour avoir tenté d’obtenir de l’argent du roi Mohammed VI en échange de l’abandon d’un livre.

Tentative de chantage du roi du Maroc Mohammed VI : deux journalistes français condamnés en appel
Deux journalistes français ont été condamnés jeudi 2 octobre pour avoir voulu faire chanter le roi du Maroc Mohammed VI au sujet de la publication d'un livre sur lui. - Flickr

La cour d’appel de Paris a condamné jeudi 2 octobre les journalistes français Catherine Graciet et Eric Laurent pour avoir tenté de faire chanter le roi du Maroc Mohammed VI en 2015. Ils écopent respectivement de dix et douze mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 5 000 euros chacun. En première instance, ils avaient été condamnés à un an avec sursis et 10 000 euros d’amende.

Auteurs en 2012 de l’ouvrage "Le roi prédateur", consacré au souverain marocain, Catherine Graciet et Eric Laurent avaient signé un contrat pour un second tome. Durant l’été 2015, Eric Laurent, ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine, avait pris contact avec le secrétariat particulier du roi. Une rencontre avait alors été organisée dans un palace parisien avec l’avocat Hicham Naciri, mandaté par Rabat.


"Une erreur déontologique"

Après ce premier rendez-vous, le Maroc avait porté plainte et une enquête judiciaire avait été ouverte. Deux autres rencontres, placées sous surveillance policière, avaient suivi les 21 et 27 août. Catherine Graciet n’était présente qu’à la troisième entrevue, au cours de laquelle les journalistes avaient signé un accord financier à hauteur de deux millions d’euros pour renoncer à leur livre.

À l’issue de cette rencontre, les deux journalistes avaient été interpellés avec des enveloppes contenant chacune 40 000 euros en liquide. Catherine Graciet et Eric Laurent ont toujours nié avoir formulé des menaces mais ont reconnu avoir accepté une proposition d’arrangement financier. Ils ont évoqué devant la justice "une erreur déontologique".

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