BNP Paribas reconnue complice des violences au Soudan : la banque conteste le verdict new-yorkais

Actus. Le jury d’un tribunal new-yorkais a reconnu vendredi 17 octobre, la banque française BNP Paribas coupable de complicité dans les violences commises au Soudan sous le régime d’Omar El-Béchir. Trois plaignants ont obtenu plus de 20 millions de dollars de dédommagements, une décision symbolique dans une affaire regroupant des milliers de réfugiés soudanais. La banque, qui conteste le verdict et dénonce un jugement « erroné », a vu son cours chuter de plus de 10 % ce lundi matin à la Bourse de Paris.

BNP Paribas reconnue complice des violences au Soudan : la banque conteste le verdict new-yorkais
Le jury d’un tribunal new-yorkais a reconnu vendredi 17 octobre, la banque française BNP Paribas coupable de complicité dans les violences commises au Soudan sous le régime d’Omar El-Béchir.

La banque française BNP Paribas, reconnue complice vendredi 17 octobre des violences au Soudan sous le régime d'Omar el-Béchir par un jury populaire new-yorkais, affirme ce lundi 20 octobre que ce "verdict" ne "doit pas avoir de portée plus large" après une chute de son cours de Bourse dans la matinée.

"Toute tentative d'extrapolation est nécessairement erronée, tout comme toute spéculation concernant un éventuel accord à l'amiable pour mettre fin à l'action en justice", insiste la banque dans un communiqué.

Le verdict rendu vendredi concerne trois plaignants, désormais citoyens américains, qui se sont vu attribuer des dommages et intérêts de 20,75 millions de dollars au total.

Ces trois cas avaient été choisis par le juge parmi un dossier regroupant des milliers de plaintes de réfugiés soudanais aux Etats-Unis.

L'action de BNP Paribas s’effondre à la Bourse de Paris

Lundi matin, après une ouverture en légère baisse, le cours de BNP Paribas a creusé ses pertes au point de chuter de plus de 10%. Vers 11h40, l'action évoluait toujours en forte baisse (-8,43%).

"Une fois de plus, BNP Paribas réaffirme que ce résultat est manifestement erroné et ignore des éléments de preuve importants que la banque n'a pas été autorisée à présenter", affirme au sujet du procès la banque dans le même communiqué.

La banque française, active au Soudan de la fin des années 1990 à 2009, a fait valoir lors du procès que sa responsabilité n'avait pas été démontrée et que le régime d'Omar el-Béchir aurait commis les mêmes exactions sans elle.

D'après des témoignages et documents présentés au procès, l'établissement a été la "seule banque" du Soudan pendant plusieurs années et a contribué à des transactions de plus de 80 milliards de dollars entre 2002 et 2009.

Selon les Nations unies, entre 2002 à 2008, la guerre a fait 300.000 morts au Darfour (ouest du Soudan) et près de 2,5 millions de déplacés. Omar el-Béchir, qui a dirigé le Soudan d'une main de fer pendant trois décennies, a été destitué en 2019 et est recherché par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

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