Nommé récemment à la tête du ministère de l’Intérieur, Laurent Nuñez affiche une priorité : reprendre le dialogue avec Alger. « Il faudra à un moment qu’on reprenne le dialogue avec les Algériens sur les questions de sécurité, d’échanges d’informations », a-t-il déclaré dimanche 19 octobre sur France Inter, Franceinfo et Le Monde.
Depuis plus d’un an, les relations entre Paris et Alger sont au plus bas, après la reconnaissance par la France, à l’été 2024, d’un plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental.
Une coopération migratoire en panne
La France reproche à l’Algérie de refuser le retour de ses ressortissants faisant l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
Laurent Nuñez a reconnu que cette rupture des échanges sécuritaires posait « un gros problème ». Il a indiqué vouloir « rétablir le flux des laissez-passer » nécessaires aux expulsions, précisant ne pas avoir encore contacté son homologue algérien.
En 2024, les Algériens représentaient la première nationalité en situation irrégulière en France, avec plus de 33 000 interpellations et près de 40 % des personnes retenues en centre administratif.
L’accord franco-algérien de 1968 en question
Interrogé sur un rapport parlementaire suggérant de revoir les dérogations accordées par l’accord franco-algérien de 1968, Nuñez a préféré temporiser.
« Cet accord fonctionne, il n’est pas parfait, mais pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il déclaré.
Ce texte, signé six ans après la guerre d’Algérie, facilite l’obtention de titres de séjour de dix ans pour les ressortissants algériens.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.