L’Algérie a vivement réagi à l’annonce de l’ambassade de France à Alger, qui a indiqué mardi 26 août réduire d’un tiers ses effectifs diplomatiques et consulaires au 1er septembre. Une décision qui limitera mécaniquement le traitement des demandes de visas, priorité étant donnée aux Français, aux renouvellements et aux étudiants.
Alger dénonce une « présentation tendancieuse »
Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué, mercredi 27 août, le chargé d’affaires français pour protester contre ce qu’il qualifie de « grave manquement aux usages diplomatiques ». Selon Alger, le communiqué de l’ambassade incrimine injustement son refus d’accréditer des agents français. Or, affirme-t-il, la position algérienne ne fait qu’appliquer « le principe de réciprocité », rappelant que Paris bloque depuis plus de deux ans l’accréditation de trois consuls généraux, six consuls et 46 agents diplomatiques algériens.
Un bras de fer qui s’enlise
Pour Alger, la réduction des visas résulte d’une stratégie « délibérée » de la France, qui aurait transformé cette question en « levier central » du rapport de force bilatéral. Cette nouvelle tension s’inscrit dans un climat déjà dégradé entre les deux pays depuis l’été 2024, marqué par des expulsions croisées de diplomates et le gel de plusieurs coopérations, après le soutien de Paris au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental.
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