La rupture semble désormais consommée entre Paris et Alger. Dans un communiqué officiel publié jeudi 7 août, l’Algérie a vivement réagi à une lettre du président Emmanuel Macron adressée à son Premier ministre. Le chef de l’État français y justifie un durcissement de la politique migratoire envers l’Algérie, dénonçant son "inflexibilité" sur les expulsions et évoquant la situation de deux ressortissants français incarcérés à Alger.
Visas diplomatiques : Alger riposte
Dans la foulée, Paris a annoncé la suspension de l’accord d’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. Une décision que les autorités algériennes qualifient de "prétexte" pour se soustraire à leurs responsabilités. L’Algérie a aussitôt riposté en dénonçant purement et simplement l’accord, estimant qu’il avait été conclu à la seule initiative de la France.
Le Sahara occidental, point de rupture
Depuis l’été 2024, les relations franco-algériennes sont plombées par la reconnaissance par Paris d’un plan d’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine. Ce territoire est revendiqué par le Front Polisario, soutenu de longue date par Alger. Cette position française a été perçue comme une provocation à Alger.
Des relations "ambitieuses" en ligne de mire ?
Malgré cette escalade verbale, Emmanuel Macron affirme vouloir "retrouver des relations efficaces et ambitieuses" avec l’Algérie. Un vœu que François Bayrou, Premier ministre français, a nuancé jeudi 7 août en appelant à sortir de "l’affrontement perpétuel".
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