L’Algérie a annoncé jeudi 7 août la fin de la gratuité des biens immobiliers prêtés à l’ambassade de France à Alger depuis l’indépendance. Le ministère des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires français pour lui signifier cette décision, jugée nécessaire pour "introduire l’équilibre et la réciprocité" entre les deux pays.
Révision des baux et appel à négociations
En plus de la fin de la gratuité, Alger entend réévaluer les baux "considérablement avantageux" accordés à d’autres institutions françaises, comme les consulats et les instituts culturels. La France bénéficie actuellement, selon l’agence APS, de 61 biens en location, dont 18 hectares pour l’ambassade et 4 hectares pour la résidence de l’ambassadeur, cette dernière louée pendant des décennies pour un franc symbolique.
Le ministère algérien a invité Paris à envoyer une délégation pour discuter de nouveaux termes de location.
Contexte de crise diplomatique
Cette décision s’inscrit dans un climat bilatéral particulièrement tendu. Depuis juillet 2024, les relations entre la France et l’Algérie sont dégradées, marquées par des expulsions réciproques de diplomates et une suspension de toutes les coopérations officielles.
Alger souligne que sa propre représentation diplomatique en France ne bénéficie d’aucun avantage similaire. Le geste vise donc, selon les autorités, à "restaurer la réciprocité" dans une relation désormais fragilisée.
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