Lundi 13 octobre, un homme de 22 ans a succombé à ses blessures après avoir été atteint à la mâchoire par un tir d’“individus non identifiés” circulant à bord d’un 4x4, selon la police nationale. Le drame s’est produit à Bonoua, bastion historique de l’opposition, lors d’un rassemblement contre un quatrième mandat d’Alassane Ouattara.
Une enquête a été ouverte, mais la colère gronde déjà parmi les militants de l’opposition, qui dénoncent une répression politique à l’approche du scrutin du 26 octobre.
L’opposition défie les interdictions de manifester
Le Front commun, qui réunit le PDCI d’Henri Konan Bédié et le PPA-CI de Laurent Gbagbo, a appelé à manifester “tous les jours” jusqu’à l’élection. Les autorités ont interdit ces rassemblements, invoquant le maintien de l’ordre public.
Samedi 11 octobre, une marche à Abidjan avait déjà été dispersée à coups de gaz lacrymogène. “Les autorités mettent en péril la paix sociale”, a dénoncé Habiba Touré, porte-parole du Front commun, qui promet une nouvelle “grande marche nationale” dans les prochains jours.
Un contexte politique sous haute tension
Depuis le rejet des candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam par le Conseil constitutionnel, les tensions s’exacerbent. Des manifestations et blocages d’écoles ont éclaté dans plusieurs régions, notamment dans la Mé et à Gagnoa, fiefs de l’opposition.
Selon une source sécuritaire, 710 personnes ont été arrêtées depuis le week-end.
En déplacement à Yamoussoukro, Alassane Ouattara a tenté d’apaiser la situation : “Notre démocratie n’a pas besoin de violence pour s’exprimer”, a déclaré le président-candidat, promettant des “élections transparentes et sécurisées”.
Mais dans un pays marqué par les crises électorales de 2010-2011 (3.000 morts) et 2020 (85 morts), la défiance reste vive.
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