Madagascar : Emmanuel Macron exprime sa "grande préoccupation" après la mutinerie d’une partie de l’armée

Actus. Depuis Charm el-Cheikh, en Égypte, Emmanuel Macron s’est dit "très préoccupé", lundi 13 octobre, par la situation politique à Madagascar, où une mutinerie militaire a plongé le pays dans l’incertitude. Le président français a appelé au respect de l’ordre constitutionnel, alors que le chef de l’État malgache, Andry Rajoelina, demeure invisible depuis plusieurs jours.

Madagascar : Emmanuel Macron exprime sa "grande préoccupation" après la mutinerie d’une partie de l’armée
Le président de Madagascar Andry Rajoelina - Wikimedia commons

Paris appelle au respect de l’ordre constitutionnel 

En marge d’un sommet sur la paix à Gaza, le président Emmanuel Macron a réagi lundi soir à la crise qui secoue Madagascar, exprimant sa « grande préoccupation » face à la montée des tensions sur la Grande Île « Je veux ici dire la grande préoccupation qui est la nôtre, dire l’amitié de la France à l’égard du peuple malgache. (…) Il est très important que l’ordre constitutionnel et la continuité institutionnelle soient préservés à Madagascar, car il en va de la stabilité du pays et des intérêts de la population », a déclaré le chef de l’État français depuis Charm el-Cheikh, en Égypte. 

Selon une information de RFI, non confirmée par Paris, Andry Rajoelina aurait embarqué dimanche « à bord d’un avion militaire français pour La Réunion, avant de partir vers une autre destination avec sa famille ». Interrogé à ce sujet, Emmanuel Macron a répondu : « Je ne confirme rien aujourd’hui. » 

Une crise politique qui s’aggrave à Antananarivo 

À Antananarivo, la capitale malgache, la tension reste vive après le ralliement d’une partie de l’armée aux manifestants qui réclament le départ du président. L’allocution d’Andry Rajoelina, initialement prévue ce week-end, a été reportée à deux reprises, la dernière fois en raison de l’arrivée d’un « groupe de soldats armés » au siège de la télévision publique, selon la présidence. Le chef de l’État, âgé de 51 ans, a dénoncé « une tentative de prise du pouvoir illégale », tandis que la contestation, née de la colère face aux coupures d’eau et d’électricité, s’est transformée en un mouvement anti-Rajoelina plus large.

 Un lourd bilan humain et un avenir incertain 

Les manifestations, qui secouent le pays depuis plusieurs semaines, ont fait au moins 22 morts et plus d’une centaine de blessés, selon les Nations unies. Le président malgache conteste ce bilan, évoquant 12 morts, qu’il qualifie de « pilleurs et casseurs ». Emmanuel Macron a également mis en garde contre toute récupération politique ou étrangère du mouvement populaire : « On a une jeunesse qui s’est exprimée, qui est politisée, qui veut vivre mieux. (…) Il ne faut simplement pas qu’elle soit récupérée par des factions militaires ou des ingérences étrangères », a-t-il souligné. 
Alors que le silence du président Rajoelina alimente les rumeurs et les inquiétudes, la communauté internationale appelle au dialogue et à la retenue, craignant une déstabilisation durable dans cette île stratégique de l’océan Indien. 

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