Depuis le mois de juillet, 300 000 personnes auraient été déplacées au Mozambique, selon l’ONU. À Genève, l'agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a exprimé mardi 2 décembre être "profondément préoccupée" par cette réalité causée par l’insurrection djihadiste à Cabo Delgado au nord du pays. Les violences liées à cette insurrection s’étendent désormais au sud de la province, jusqu’à Nampula. Ces deux dernières semaines, la HCR comptait 100 000 déplacés.
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Les violences djihadistes : un obstacle à l’aide humanitaire
Xavier Creach, représentant de la HCR, affirme qu’en plus d’engendrer plusieurs centaines de milliers de déplacements, les violences liées à l’insurrection djihadiste compliquent les tâches humanitaires. "Nous ne parvenons pas à répondre aux besoins de la population. L'aide humanitaire fait défaut (...) Les gens dorment dans des centres communautaires et des écoles surpeuplés ; de nombreuses femmes dorment dehors, sous des arbres. La saison des pluies a commencé et la plupart des besoins restent très difficiles à satisfaire, notamment en matière d'hygiène et de nourriture", explique-t-il. "Les acteurs humanitaires (...) ne peuvent maintenir la réponse sans soutien et ressources supplémentaires", alerte l’organisation. Elle poursuit en lançant "un appel urgent à la communauté internationale pour protéger les personnes contraintes de fuir, renforcer les communautés d'accueil déjà fragilisées et prévenir toute nouvelle aggravation de la crise".
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Augmentation des déplacements
Le représentant de la HCR affirme que les déplacements et les violences se sont intensifiées durant les dernières semaines. Il signale "une réelle et très inquiétante intensification du conflit, avec de multiples attaques simultanées frappant différents districts en même temps". Depuis le début du conflit en 2017, plus de 1,3 millions de personnes ont dû se déplacer, selon l’agence. D'après l'ONG Acled, qui collecte des données sur les zones de conflit, cette insurrection a déjà fait plus de 6 200 morts.
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