Le géant d’hydrocarbures français TotalEnergies a annoncé vendredi 24 octobre être prêt à reprendre le projet gazier géant qu’il avait débuté au Mozambique, il y a quatre ans. Il avait dû être interrompu après une attaque djihadiste meurtrière dans la région. Le groupe a réclamé dix ans d’extension de son exploitation et 4,5 milliards de dollars de compensation au gouvernement mozambicain pour "compenser en partie l'impact économique". L’ONG mozambicaine Justiça Ambiental a dénoncé une tentative de prise d’"otage" du pays, lundi 27 octobre.
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4,5 milliards de dollars : un impact économique sérieux
"L'une des entreprises les plus riches du monde prend ainsi en otage l'un des pays les plus pauvres", accuse Daniel Ribeiro, directeur chez Justiça Ambiental, dans un communiqué signé par plusieurs ONG, dont les Amis de la Terre. Le montant demandé par TotalEnergies pourrait, selon l’ONG, fortement affaiblir la région et la population. "Le gouvernement mozambicain a été contraint de fournir des forces de sécurité publiques pour protéger Mozambique LNG, et il est désormais appelé à payer les coûts liés aux retards du projet. Cela affaiblirait l'économie du Mozambique, aggraverait les conditions de vie des Mozambicains et alimenterait davantage l'insurrection", estime Daniel Ribeiro. En 2022, plus de 80% des Mozambicains vivaient sous le seuil de pauvreté, d’après la Banque mondiale. "Total tente un nouveau tour de force pour obtenir des conditions de relance ultra-favorables", accuse l’ONG dans son communiqué.
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