La Suède a annoncé, vendredi 5 décembre, l’arrêt de son aide au Zimbabwe, à la Tanzanie, au Mozambique et au Liberia. Les ambassades suédoises au Liberia, au Zimbabwe et en Bolivie fermeront progressivement dès l’an prochain.
Objectif : dégager des ressources pour soutenir davantage l’Ukraine face à la guerre menée par la Russie.
Le ministre de la Coopération internationale, Benjamin Dousa, précise que Stockholm augmentera de 10 milliards de couronnes — environ 913 millions d’euros — son appui financier à Kyiv, soit près de 20 % de son aide totale.
Un tournant politique assumé
Depuis l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement conservateur soutenu par l’extrême droite en 2022, la Suède reconfigure profondément son aide au développement. Donneur historique depuis les années 1970, le pays entend désormais réduire l’immigration et accélérer les expulsions via une aide « plus ciblée ». L’aide aux quatre pays africains avait dépassé 50 milliards de couronnes en 25 ans.
Inquiétudes dans les ONG
Plusieurs organisations contestent ce virage. Diakonia évoque « un abandon » des mouvements démocratiques longuement soutenus. WaterAid regrette une politique orientée vers le commerce suédois ou les expulsions, au détriment des besoins essentiels comme l’accès à l’eau potable. Une décision qui pourrait fragiliser encore davantage des pays historiquement partenaires.
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