Des militaires ont affirmé mercredi avoir pris le "contrôle total" de la Guinée-Bissau et interrompu le processus électoral juste avant l'annonce des résultats provisoires des scrutins présidentiel et législatifs du 23 novembre.
Jeudi 27 novembre, les putschistes ont nommé le général Horta N'Tam, jusqu'ici chef d'état-major de l'armée de terre, pour diriger un Haut commandement militaire pour la restauration de l'ordre (HCM) et une transition politique d'un an.
Umaro Sissoco Embalo, réfugié au Sénégal
Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, destitué lors du coup d'État et en état d'arrestation entre mercredi et jeudi, s'est réfugié au Sénégal où il est arrivé "sain et sauf" jeudi soir à bord d'un avion affrété
par Dakar, a indiqué le gouvernement sénégalais dans un communiqué. "Ce qui s'est passé en Guinée-Bissau, tout le monde sait que c'est une combine. Qu'on continue le processus électoral et que la commission (électorale) dise qui a gagné" les élections organisées dimanche, a déclaré Ousmane Sonko lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, sans plus de précision.
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Il s'est en outre prononcé pour "la libération des personnes arrêtées, surtout Domingos (Simoes) Pereira qui n'était même pas candidat". M. Pereira est présenté par la presse locale comme un proche de M. Sonko.
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Principal opposant bissau-guinéen et dirigeant du puissant PAIGC, parti historique ayant mené la Guinée-Bissau à l'indépendance, il a été écarté de la présidentielle du 23 novembre par la justice pour dépôt tardif de dossier.
Un coup d'État dénoncé par l'Union africaine et la Cedeao
Il a soutenu à ce scrutin un candidat de l'opposition, Fernando Dias, qui a affirmé jeudi à l'AFP avoir remporté l'élection présidentielle et accusé M. Embalo d'avoir "organisé" le coup d'État pour empêcher son accession au
pouvoir.
Dakar fait partie d'un "comité de médiation restreint" mis en place par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour notamment oeuvrer au "rétablissement de l'ordre constitutionnel" en Guinée-Bissau, selon le communiqué du gouvernement sénégalais. La Cedeao a fermement condamné jeudi le coup d'État, le qualifiant de "menace directe pour la stabilité du pays et de la région".
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