Les autorités françaises et italiennes ont frappé un grand coup contre le crime organisé. Sept nouvelles personnes ont été mises en examen pour blanchiment aggravé et association de malfaiteurs dans une enquête visant un réseau international ayant recyclé plus de 30 millions d’euros issus principalement du trafic de drogue marseillais.
L’enquête, lancée fin 2024 après un signalement de la police financière de Milan, a révélé un circuit complexe : de fortes sommes en liquide collectées à Marseille, Lyon et Paris, transportées vers l’Italie, converties en or, puis expédiées vers le Kosovo et la Turquie.
Des liens directs avec la DZ Mafia
Selon le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, plusieurs suspects sont liés à la DZ Mafia, organisation criminelle désormais dominante dans le narcotrafic marseillais. Ce réseau offrait des services de blanchiment à divers trafiquants, démontrant l’ampleur financière du commerce de stupéfiants.
Entre octobre 2024 et août 2025, les collectes hebdomadaires ont généré plus de 30 millions d’euros. Les autorités ont déjà saisi 55 kilos d’or en lingots, 2,4 millions d’euros en espèces, et environ 8 millions d’euros de valeur totale.
Une nouvelle opération à Marseille
Un nouveau coup de filet mardi 23 septembre à Marseille et dans d’autres villes des Bouches-du-Rhône a conduit à la garde à vue de neuf personnes. Les enquêteurs ont saisi 300 000 euros, six véhicules et des biens de luxe (maroquinerie, joaillerie).
Au total, sept suspects ont été mis en examen, quatre placés en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire. Une dixième personne, arrêtée en Italie, doit être extradée vers la France.
Un enjeu financier majeur
Pour le parquet de Marseille, la lutte contre les flux financiers du narcotrafic devient prioritaire. « La saisie du produit est importante, mais insuffisante », souligne Nicolas Bessone. Démanteler les réseaux de blanchiment est jugé essentiel pour affaiblir durablement les organisations criminelles qui prospèrent sur le marché de la drogue.
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