L’avocat de Mamadou Hawa Gassama, membre du Conseil national de transition (CNT) au Mali, a annoncé mardi 30 décembre que le parlementaire allait être jugé pour outrage au président ivoirien Alassane Ouattara. Il avait été arrêté en Côte d’Ivoire au mois de juillet pour pour "offense au chef de l’État".
Relations tendues entre les deux États
L’arrestation de Mamadou Hawa Gassama intervient dans un contexte politique tendu depuis le double coup d’État de 2020 et 2021 qui a porté au pouvoir le général Assimi Goïta à Bamako.
Le parlementaire malien est poursuivi pour deux infractions : "offense au chef de l'État" et "diffusion d'expressions outrageantes par internet", selon son avocat Mamadou Ismaila Konaté. Il avait été arrêté puis placé sous mandat de dépôt le mercredi 2 juillet lors d’un séjour privé en Côte d’Ivoire. "Le Doyen des juges d'instruction a rendu une ordonnance estimant qu'il existe des indices suffisants pour que Monsieur Gassama soit jugé par le Tribunal correctionnel", a expliqué l’avocat. La date du procès n’a pas encore été donnée.
Critique publique du dirigeant ivoirien
Les chefs d’accusation visant Mamadou Hawa Gassama font référence à une interview réalisée en 2022 par un média malien, où le parlementaire s'en était pris à Alassane Ouattara, après que la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) avait imposé un embargo économique et financier sur ce pays sahélien, pour sanctionner le double coup d’État militaire de 2020 et 2021. Il avait notamment qualifié Alassane Ouattara "d'ennemi du Mali". Le code pénal ivoirien punit l'offense au chef de l’État d'un emprisonnement de trois mois à deux ans et la diffusion d'expressions outrageantes sur internet de un an à cinq ans de prison.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.