Le climat politique se tend à la veille de la présidentielle camerounaise. Vendredi 10 octobre, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a mis en garde un candidat — sans le nommer — contre toute tentative de proclamer sa victoire avant la publication officielle des résultats par le Conseil constitutionnel. « Ceux qui seront tentés de perturber le scrutin se retrouveront face à la justice, et cela pour une très longue durée », a averti le ministre, insistant sur la fermeté du gouvernement.
Une allusion à Issa Tchiroma Bakary ?
Si le ministre n’a cité aucun nom, ses propos semblent viser Issa Tchiroma Bakary, dont le dernier meeting à Maroua, dans sa région natale, a rassemblé des milliers de partisans. L’ancien ministre de la Communication, aujourd’hui candidat, a appelé ses soutiens à « défendre leur vote » et à empêcher « tout bourrage d’urnes ». Un message perçu par certains observateurs comme une mise en garde à l’appareil électoral.
Paul Biya favori d’un scrutin verrouillé
Le président sortant Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 1982, reste le grand favori de cette élection à un tour. L’opposition, éclatée et affaiblie, dénonce un scrutin « taillé sur mesure » après l’exclusion du principal rival du chef de l’État. Plusieurs plateformes citoyennes annoncent qu’elles compileront les résultats de manière indépendante, une initiative qui inquiète le pouvoir.
Alors que 7,8 millions de Camerounais sont appelés aux urnes dimanche, le gouvernement martèle sa volonté de maintenir l’ordre et de garantir la légalité du processus électoral.
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