Depuis le mois de septembre au Mali, les jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, imposent un blocus sur plusieurs villes et sur les ravitaillements de carburant, asphyxiant l'économie du pays jusqu'à sa capitale.
Les files d'attentes interminables aux stations-services auxquelles les Bamakois s'étaient habitués au plus fort de la crise ont disparu du paysage de la capitale depuis quelques jours.
Une accalmie permise par l'arrivée de convois de carburant à Bamako
"Je n'arrive pas à y croire. Ici, la file d'attente s'étendait à au moins deux kilomètres. Mais là, j'ai été servi en quelques minutes", s'est réjoui un automobiliste de la capitale parlant à l'AFP vendredi sous anonymat en raison
du contexte sécuritaire.
- Lire aussi : Bamako et plusieurs villes maliennes voient le retour des élèves malgré la pénurie de carburant
La circulation avait presque retrouvé son rythme normal ce vendredi 28 novembre, même si certaines stations fermées depuis le début de la crise n'ont pas encore rouvert, ont constaté des journalistes de l'AFP. "On espère que le problème est résolu une fois pour toutes. Mais je continue de faire le plein chaque fois que j'en ai l'occasion parce que je ne suis toujours pas très rassuré", a témoigné un autre Bamakois.
Cette accalmie est permise par l'arrivée de convois de carburant à Bamako, escortés par l'armée et les paramilitaires russes de l'Africa Corps et sous surveillance aérienne.
Les autorités maliennes ont largement relayé l'arrivée de 82 citernes escortées par l'armée nigérienne
Les autorités maliennes ont largement relayé l'arrivée de 82 citernes escortées par l'armée nigérienne, pays allié de la junte au pouvoir à Bamako au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES) au côté du Burkina Faso. Ces
trois pays sont dirigés par des juntes souverainistes. "Ces entrées coïncident aussi avec une certaine inactivité du JNIM contre les citernes et une opération spéciale militaire d'envergure lancée par l'armée qui ratisse toute la zone", souligne une source sécuritaire.
"La question est de savoir si cette stratégie d'escorte, extrêmement coûteuse en terme de moyens, est viable sur le long terme", s'interroge cette même source.
Le gouvernement a également signé un accord avec les importateurs de produits pétroliers pour accélérer les procédures douanières et administratives. La couverture en électricité demeure toutefois très réduite par rapport à
avant la crise. La plupart des quartiers sont fournis environ six heures par jour, parfois moins.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.