En Tunisie,le président Kais Saied a réagi vendredi 28 novembre à une résolution du Parlement européen appelant "à la libération" des personnes détenues pour avoir exercé leur liberté d'expression dans le pays. Le chef d’État qualifie cette demande d’"ingérence flagrante" dans les affaires intérieures du pays.
Une résolution votée à la majorité
Le Parlement européen a voté jeudi 27 novembre une résolution par 464 voix pour, 58 voix contre, appelant à libérer "toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression, y compris les prisonniers politiques et les défenseurs des droits humains", selon le site officiel du parlement.
Dans cette résolution, l’institution cite directement Sonia Dahmani, une avocate et chroniqueuse connue, appelant à sa libération "immédiate et inconditionnelle". Dans l’après-midi suivant le vote de la résolution jeudi 27 novembre, l’avocate a été libérée à l'issue de 18 mois de détention. Elle fait toujours l’objet de poursuites dans diverses affaires en vertu d'un décret sur les fausses informations.
Protestations du président tunisien
Après le rendu de la résolution européenne, le président Kais Saied a reçu son chef de la diplomatie, à qui il a demandé de protester auprès des Européens qui "peuvent apprendre des leçons de notre part dans le domaine des droits et libertés". Le président a rappelé avoir déjà convoqué mardi 25 novembre au Palais présidentiel l'ambassadeur européen à Tunis, Giuseppe Perrone.
Convoqué au lendemain d'une rencontre entre ce diplomate et le chef du puissant syndicat UGTT, le président lui a reproché son "non respect des règles du travail diplomatique".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.