Boualem Bensaïd, l'un des auteurs des attentats mortels de 1995 en France, a saisi la justice jeudi 27 novembre pour tenter d’obtenir sa libération et son expulsion vers l’Algérie. Depuis une décision rendue par la cour d'appel de Paris en juillet, l’homme de 57 ans a la possibilité de retrouver la liberté, à condition d’être expulsé vers son pays d’origine.
Condamné à perpétuité en 2002, Boualem Bensaïd avait été reconnu coupable d'avoir posé la bombe qui a explosé dans le RER B à la station Saint-Michel, à Paris, le mardi 25 juillet 1995, faisant huit morts et 150 blessés.
Une seconde demande
Boualem Bensaïd en est à sa seconde demande d’expulsion vers l’Algérie. Sa première requête avait été rejetée le lundi 8 septembre par la justice française. Le tribunal doit désormais étudier sa seconde demande et donner sa réponse dans un délai d'environ trois semaines, selon l’avocat Romain Ruiz.
Boualem Bensaïd est actuellement en détention au centre pénitentiaire d'Ensisheim, à proximité de Mulhouse. Une demande de laissez-passer a été transmise fin juillet au consulat d'Algérie à Strasbourg mais aucune réponse n'a été donnée, ce que les autorités françaises font valoir pour s'abstenir d'expulser le quinquagénaire. En septembre, le tribunal de Strasbourg a confirmé cette décision, en soulignant que la situation du détenu "ne saurait être imputée à l'administration française".
Pour Me Romain Ruiz, "la loi n'exige pas" la délivrance d'un laissez-passer préalablement à une expulsion. Dans le cas de Boualem Bensaïd, rien n’indique que s'il était placé dans un avion pour son pays natal, serait refoulé à son arrivée à Alger, selon l’avocat.
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