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Paris : trois femmes radicalisées mises en examen pour un projet d’attentat

Actus. Selon nos confrères d’RTL, trois femmes de 18 à 21 ans ont été mises en examen pour un projet d’attentat à Paris. La DGSI les soupçonne d’avoir envisagé une attaque dans un bar ou une salle de concerts.

Paris : trois femmes radicalisées mises en examen pour un projet d’attentat
L’enquête du PNAT, ouverte le 23 juillet, a été confiée à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) - Illustration - DGSI

C’est une affaire rare et inquiétante dans le paysage jihadiste français. D’après une information RTL, confirmée par le Parquet national antiterroriste (PNAT), trois jeunes femmes radicalisées âgées de 18, 19 et 21 ans ont été interpellées à Lyon, Villeurbanne et Vierzon début octobre puis mises en examen, le 10 octobre, pour association de malfaiteurs terroriste. Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir envisagé une action violente à Paris, visant possiblement un bar ou une salle de concerts.

L’enquête du PNAT, ouverte le 23 juillet, a été confiée à la DGSI. Les services ont rapidement ciblé l’une des suspectes, repérée via un islamiste déjà surveillé. Son activité en ligne et ses échanges chiffrés ont révélé des signes de radicalité avancée, ainsi que des discussions évoquant des armes automatiques ou la fabrication de ceintures explosives. Une note manuscrite liée à la préparation d’un attentat a également été retrouvée lors d’une perquisition.

Propos alarmants et profils contrastés

Les conversations interceptées par les enquêteurs témoignent de propos explicites. Lors d’une journée "défense et citoyenneté", la plus jeune écrit : « S’ils savaient qu’ils ont une terroriste au milieu d’eux ! ». La présumée meneuse répond : « Je vais y aller et tout faire péter ». Les suspectes se seraient rencontrées physiquement au moins une fois, consolidant l’idée d’un projet coordonné.

Les profils, toutefois, diffèrent fortement. La plus âgée, en situation de handicap moteur, apparaît fragile et isolée. La benjamine est décrite comme immature, parfois en quête d’attention. La principale mise en cause, elle, est considérée comme la plus radicalisée. En garde à vue, elle a admis une radicalisation passée mais assure s’être éloignée de l’idéologie jihadiste depuis l’été.

Une affaire sensible à l’approche des commémorations du 13 novembre

Ce dossier intervient alors que la France s’apprête à commémorer les dix ans des attentats du 13 novembre 2015. Selon RTL, les trois jeunes femmes portaient toutes le niqab et échangeaient régulièrement sur des cibles potentielles dans la capitale. Leur arrestation intervient dans un contexte de vigilance extrême : six projets d’attentats ont été déjoués depuis janvier 2025, selon le PNAT.

Les avocats des suspectes appellent néanmoins à la prudence. Me Thibaut Bailly, défenseur de la plus âgée, avertit : « Il faut se méfier de conclusions trop hâtives ». Me Jean-Baptiste Riolacci, avocat de la plus jeune, souligne le manque de certitudes sur le degré d’avancement du projet. L’avocat de la principale mise en cause, Me Reda Ghilaci, n’a pas souhaité s’exprimer.

La prochaine étape judiciaire devra permettre de déterminer si le groupe représentait une menace opérationnelle, ou si les échanges relevaient davantage de postures inquiétantes que d’une préparation concrète. L’enquête, elle, se poursuit sous la plus grande vigilance.

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