Au Mali, la Révolution française de 1789 ne sera plus enseignée aux élèves de 9e année (équivalent de la 4e). Le ministère de l’Éducation nationale a ordonné, jeudi 9 octobre, la « suspension immédiate » de cette leçon d’histoire, dans une note qualifiée de « très urgente » et signée par le secrétaire général du ministère, Boubacar Dembélé.
Des instructions sans explications
Le texte, adressé aux directeurs d’Académies d’Enseignement, demande de « prendre sans délai les mesures nécessaires » pour retirer cette partie du programme. Aucune raison officielle n’a été avancée pour justifier cette décision. Le ministère évoque simplement le « respect strict » de la note et prévient que toute entorse pourrait entraîner des sanctions.
Une mesure symbolique ?
Cette suppression intervient dans un contexte où le Mali redéfinit ses politiques éducatives et culturelles, avec une volonté affichée d’affirmer une souveraineté nationale plus marquée. Certains observateurs y voient un geste politique fort, visant à réduire la place des références occidentales dans l’enseignement, au profit d’une revalorisation de l’histoire africaine et malienne.
Si le ministère reste silencieux sur ses motivations, cette mesure relance le débat sur le contenu des programmes scolaires en Afrique et sur la manière d’enseigner l’histoire des anciens empires coloniaux.
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