Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a proposé, mardi 7 octobre à Thiaroye (banlieue de Dakar), de substituer à l’appellation “Tirailleurs sénégalais” celle de “Tirailleurs africains”.
Selon lui, ce changement permettrait de rompre avec la logique colonialiste et de rendre hommage à toutes les nationalités africaines ayant combattu pour la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale.
“Ils n’étaient pas sénégalais seulement, mais Africains. Dix-sept nationalités ont participé à ce corps. Il est temps de restituer la vérité historique”, a déclaré le chef du gouvernement.
Un geste mémoriel fort
Ousmane Sonko s’exprimait au cimetière des Tirailleurs de Thiaroye, en présence du vice-président sud-africain Paul Mashatile, et des Premiers ministres du Burkina Faso et du Niger, en marge du Forum Invest in Sénégal.
Il a indiqué vouloir reprendre la proposition de son homologue nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, qui souhaite rétablir cette appellation plus inclusive.
L’histoire au service de l’avenir
Pour Ousmane Sonko, cette initiative s’inscrit dans une démarche de mémoire collective et de reconnaissance continentale :
“Un peuple qui ne connaît pas son histoire ne peut pas se projeter sur son avenir”, a-t-il souligné, évoquant Thiaroye 44 comme symbole d’une Afrique unie dans le sacrifice.
Les officiels présents ont signé le livre d’or en hommage à ces soldats exécutés après avoir réclamé leurs indemnités, réaffirmant ainsi l’importance du travail de mémoire dans la construction identitaire africaine.
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