Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a demandé samedi 8 novembre à la population de consentir à “des sacrifices” pour remettre le pays sur les rails d’ici “deux à trois ans”. Un message lancé devant plusieurs milliers de personnes réunies sur un vaste parking proche d’un stade de Dakar, pour un meeting très attendu.
Le Sénégal traverse une zone de fortes turbulences économiques : déficit budgétaire proche de 14% du PIB, dette publique et parapublique estimée à 132% du PIB fin 2024. Le gouvernement, en place depuis 2024, accuse l’ancien régime d’avoir masqué l’ampleur réelle de la crise.
Taxes en hausse, dépenses publiques en baisse
Pour rééquilibrer les comptes, l’exécutif a relevé ces dernières semaines les taxes sur le tabac, l’alcool, les jeux de hasard et les transferts d’argent numériques. Ousmane Sonko assure que l’État participe lui aussi à l’effort, en supprimant séminaires, ateliers, voyages et achats de véhicules jugés non essentiels.
Pression de l’opposition et tensions à Dakar
La journée a été marquée par une tentative de manifestation de l’opposition, interdite par les autorités. Plusieurs personnes ont été arrêtées et la police a dispersé des groupes à coups de gaz lacrymogènes.
Sonko-Faye : un duo scruté
Très populaire chez les jeunes, Sonko a aussi évoqué sa relation avec le président Bassirou Diomaye Faye, dont il fut le mentor. Il a dénoncé des “manipulations” au sein même du gouvernement visant à les opposer, tout en affirmant que la rupture ne viendrait “ni de lui, ni de moi”.
Le Premier ministre a également ciblé l’ex-président Macky Sall, installé au Maroc, l’accusant de “haute trahison” et l’appelant à rentrer au Sénégal. De nombreux anciens ministres de son régime sont déjà impliqués dans des procédures pour malversations présumées.
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