"L'opération d'une mine dans un parc naturel protégé contrevient au devoir constitutionnel d'empêcher les dégradations écologiques et de promouvoir la préservation" de l'environnement, écrit l'Association des avocats environnementaux du Zimbabwe (ZELA) au tribunal.Le gouvernement aurait autorisé la société minière chinoise Tongmao Coal Company à explorer du charbon dans la réserve de Hwange (ouest), la plus importante du pays, qui abrite plus de 45.000 éléphants et de nombreux animaux sauvages, dont des rhinocéros noirs."Inévitablement, la réserve de Hwange deviendrait, dans un avenir proche, un site de forage, de construction routière et de sondages géologiques sur deux sites proposés", dénoncent les avocats.Ces opérations feraient courir "un risque irréversible de dégradations écologiques avec des pertes irrémédiables d'animaux et d'espèces végétales, la réduction d'habitats de beaucoup d'espèces rares dont le rhinocéros noir, le pangolin, l'élphant et les chiens sauvages", précisent-ils.En conséquence "le tourisme de type safari et l'usage écologiquement durable de cette ressource, qui représente une source vitale de revenus pour la population locale, seraient anéantis et la plus grande colonie de mammifères au monde détruite", plaide le ZELA.Cette exploration minière étant "imminente", selon les avocats, ils demandent "urgemment" au tribunal d'interdire, à la société chinoise comme à l'entité gouvernementale supervisant les activités minières du pays, "de causer la ruine du parc, autrefois immaculé, de Hwange".
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