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Les USA prennent des sanctions contre une cellule de l'EI en Afrique du Sud

Le département américain du Trésor a annoncé lundi avoir pris des sanctions contre quatre personnes, membres d'une cellule de l'organisation Etat islamique en Afrique du Sud (EI) qui aurait apporté un soutien technique et financier aux actions de l'organisation dans le sud du continent.

AFRICA RADIO

7 novembre 2022 à 17h06 par AFP

Selon l'administration américaine, l'Afrique du Sud a pris une importance particulière comme plateforme de transfert de fonds entre la direction de l'EI et ses groupes affiliés sur l'ensemble du continent. "Le Trésor cible aujourd'hui des individus-clés dans le réseau de l'EI en Afrique du Sud, ainsi que leurs actifs commerciaux, qui ont joué un rôle pivot afin de permettre le développement du terrorisme et d'autres activités criminelles dans la région", a déclaré dans un communiqué le sous-secrétaire américain en charge du Terrorisme et du renseignement financier, Brian E. Nelson. Les sanctions visent quatre membres d'une même famille, qui auraient, selon le communiqué "apporté un soutien matériel, financier, technologique ou des biens et services en soutien à l'EI". Près d'une dizaine d'entreprises en lien avec ces quatre personnes sont également visées. Les biens et intérêts financiers des individus et des entreprises visées présents aux Etats-Unis sont désormais gelés et toute transaction par des entreprises ou personnes de nationalité américaine vers les cibles des sanctions, est interdite. Signe de la présence de l'EI en Afrique du Sud, deux jumeaux ont été condamnés en début d'année pour avoir projeté des attaques contre les ambassades des Etats-Unis à Pretoria et vouloir rejoindre l'organisation. En mai dernier, l'EI a officiellement annoncé la création d'une nouvelle "province" (ou "wilaya") au Mozambique, pays frontalier de l'Afrique du Sud, où un groupe lié à l'organisation est actif depuis 2017. Les violences se concentrent particulièrement dans le nord du Mozambique, qui renferme d'importants gisements de gaz naturel, et qui ont entraîné la mort de plus de 3.500 personnes, dont plus de 1.500 civils, ainsi que le déplacement de 800.000 Mozambicains.