Audience par contumace de Joseph Kony à la CPI : "Les Ougandais n'ont certainement pas oublié Joseph Kony"

Actus. Le chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), Joseph Kony, est visé par 39 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI), où il est jugé par contumace depuis le mardi 9 septembre. Traqué depuis près de deux décennies, il reste introuvable. Les accusations portent sur des violences commises entre 2002 et 2005 dans le nord de l’Ouganda, ayant entraîné la mort de plus de 100 000 personnes. Tonny Kirabira, spécialiste du droit international était l'invité d'Africa Radio, ce vendredi 12 septembre.

Audience par contumace de Joseph Kony à la CPI : "Les Ougandais n'ont certainement pas oublié Joseph Kony"
Le chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), Joseph Kony, est visé par 39 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI)

Depuis mardi, les procureurs de la Cour pénale internationale présentent des preuves contre l’homme le plus recherché d’Afrique, opposant de Yoweri Museveni, le chef de guerre ougandais Joseph Kony. Quel est l'objectif de cette audience ? 

Le but de cette procédure, c’est un peu comme une première étape avant un procès pénal.

Autrement dit, le procureur doit montrer aux juges qu’il a assez de preuves pour qu’ils acceptent que les accusations contre Connie valent la peine d’aller jusqu’au procès.

C’est une étape rapide devant le tribunal, qui permet aux juges de décider si Joseph Kony peut être jugé ou non.

Joseph Kony est introuvable depuis au moins 15 ans. Les procès par contumace sont possibles à la Cour pénale internationale (CPI), et seuls deux de ses alliés, des commandants, ont été condamnés : l’un par la CPI, l’autre en Ouganda. Pourquoi est-il si difficile de retrouver Joseph Kony et ses alliés ?


D’abord, parce que la guerre dans le nord de l’Ouganda est finie depuis longtemps, vers 2007. Et Kony n’est plus en Ouganda. Le gouvernement ougandais a beaucoup de mal à le retrouver. En plus, en République centrafricaine, où on pense qu’il se cache, il n’y a pas vraiment un gouvernement stable qui contrôle tout le pays. Donc arrêter Joseph Kony est très difficile.

Joseph Kony est visé par 39 chefs d'accusations dont crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment des meurtres, l’esclavage sexuel, des enlèvements et le fait d’avoir forcé des milliers d’enfants à combattre comme soldats dans l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Il a attaqué le peuple qu’il voulait défendre, les Acholi. Pourquoi s’est-il attaqué au peuple qu’il voulait défendre ?

À la base, Joseph Kony disait qu’il faisait la guerre pour des raisons religieuses, qu’il défendait les Dix Commandements du christianisme, et aussi qu’il menait un mouvement de libération pour le peuple acholi.

Mais plus tard, il a affirmé que ce peuple ne le soutenait pas et qu’il soutenait plutôt le gouvernement.
C’est pour ça qu’il s’est retourné contre les gens de sa propre région. Il voulait aussi leur faire peur pour les forcer à le soutenir.

 

 

 

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