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Zimbabwe : un processus électoral "pacifique", assure le président

Le processus en vue des élections générales en août au Zimbabwe se déroule de façon "pacifique", a assuré mercredi le président Emmerson Mnangagwa, appelant à la poursuite pendant le scrutin de ce qu'il a décrit comme un climat de "paix".

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21 juin 2023 à 17h36 par AFP

Depuis des mois, l'opposition et les organisations de défense des droits dénoncent toutefois une répression croissante par le pouvoir à l'approche des élections, ainsi que des arrestations abusives d'opposants et des irrégularités dans les inscriptions sur les listes électorales. La semaine dernière, 39 opposants ont été inculpés, accusés d'avoir "démoli" à Harare les locaux du parti au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1980, le Zanu-PF. Au début du mois, cinq opposants ont été arrêtés pour avoir prétendument agressé des partisans du parti au pouvoir et "déchiré un livre" leur appartenant. "J'ai été informé que dans l'ensemble du pays, le processus se déroule très bien et je suis heureux de constater que le Zimbabwe est désormais une démocratie mature. Le processus est pacifique", a déclaré M. Mnangagwa à la presse, devant le tribunal d'Harare où il a officiellement été déclaré candidat. "Nous devons continuer pendant la campagne électorale, pendant les élections. C'est la paix que nous voulons", a-t-il poursuivi. M. Mnangagwa avait succédé en 2017 à Robert Mugabe, héros de l'indépendance resté 37 ans au pouvoir, à la faveur d'un coup d'Etat. Il avait été élu président l'année suivante, l'emportant de justesse (50,8%) à l'issue d'un scrutin marqué par des violences. Il sera opposé aux élections présidentielle et législatives du 23 août au chef de l'opposition Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans, à la tête de la Coalition de citoyens pour le changement (CCC). L'opposition et des ONG ont par ailleurs dénoncé ces dernières semaines des mesures, adoptées à l'approche des élections, jugées contraires à la Constitution. Parmi elles, une augmentation de 1.000 à 20.000 dollars américains des frais de candidature pour les prétendants à la présidence et l'adoption d'une loi dite "patriotique" criminalisant toute "atteinte à la souveraineté et à l'intérêt national".